3 avril 2022

KröniK | Nightingale - Alive Again (2003)




Régulièrement, Dan Swanö nous envoie une carte postale de la planète Nightingale, qu'il anime avec passion depuis 1995. Quatrième et dernier chapitre du concept The Breathing Shadow, entamé avec le premier album du groupe, Alive Again s'inscrit dans la lignée de son prédécesseur, le décrié Nightingale I, qui s'éloignait déjà fortement des rivages purement metal, tout en accentuant encore la transition vers un rock progressif de plus en plus FM, bien qu'assez pêchu ("Shadowman", "The Glory Day"...). 

Avec le background qui est le sien, on aurait pu croire que l'ancien gourou de toute la scène extrême scandinave défendrait plutôt la bannière d'un progressif très metal. Pourtant, il n'en est rien, et c'est davantage vers le néo-prog britannique des années 80 (Marillion, IQ...) ou celui régurgité par Ayreon, le tout mâtiné d'une louche de Deep Purple époque Perfect Strangers (la plus progressive peut-être, du Pourpre Profond), qu'il faut se tourner pour se faire une idée de la musique que le Suédois enfante avec ce projet parmi les plus précieux, avec l'arlésienne Second Sky, de sa (déjà) longue carrière. 

Si jusque là, Nightingale se limitait à sa seule personne, il s'agit désormais d'un véritable groupe, dans lequel on retrouve son fidèle frangin, Tom Nouga et le batteur de ce grand groupe mésestimé qu'est Memory Garden ; et cela se sent. Plus courts (généralement, dans les 3 - 4 minutes), les titres possèdent ce son plus organique que seul un vrai groupe peut conférer, car un artiste solitaire, aussi talentueux soit-il, ne pourra jamais remplacé l'énergie et les vibrations émises par plusieurs musiciens. 

Nightingale livre donc un nouvel album de qualité, que les amateurs de bon hard rock mélodique et de bon goût devraient adorer. Sans doute trop propres pour satisfaire les fans d'Edge Of Sanity, les titres s'enchaînent, petits bijoux d'orfèvrerie (le très long "Eternal" et le superbe "Shadowland Serenade", notamment), habillé de claviers dégoulinant certes un peu datés, mais toujours rehaussés par le chant divin et profond du Grand Swanö. Mon dieu, quelle voix ! Un tel organe ne peut être humain... 

Armé de Alive Again, nous sommes prêts à nous faire prophète et à prêcher la bonne parole afin de convertir les septiques qui refusent de voir en Dan Sawnö le Messie que nous attendions tous. (25.05.2007) ⍖⍖⍖

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