Italien de sol certes, Slow Order se révèle par contre clairement américain de cœur et de sang. Le rock instrumental qu'il forge allie la tonicité rugueuse d'un Karma To Burn et la force atmosphérique des Russian Circles et autre Pelican.
Bref, il flâne quelque part entre le stoner, le desert rock et le post metal. Malgré un premier EP ("Pyramid Toward Oblvion" en 2011) suivi de l'album "Hidden Vibes", trois ans plus tard, ce groupe nous était encore inconnu. Nous ne remercierons donc jamais assez Argonauta Records de nous l'avoir fait découvrir. Non pas que Slow Order puisse se vanter d'être la révélation de l'année mais "Eternal Fire", son tardif deuxième opus possède suffisamment d'atouts entre les jambes pour garantir un solide point G. Ecartelé en deux par l'interlude 'Eclipse', dont les contours ambient ne l'exonèrent pas d'une sève pulsative, le menu affiche tout d'abord ses traits les plus bruts, les plus doom également, entre le puissant mais parfois soyeux titre éponyme, le plombé 'Obsessive Tale' qui peut s'appuyer sur un robuste socle rythmique et le graisseux 'Serpent's Son aux courbes entêtantes.
A chaque fois, les Italiens font mouche en lâchant de façon assez directe, une guitare débridée, gonflée d'une juteuse semence sur une route lourde et mazoutée. La seconde partie de l'écoute se veut plus tortueuse et du coup, moins évidente à suivre. Ainsi, franchissant la barre des six minutes au compteur, 'Kanavar' et 'Black Mass' coulent dans un creuset massif un jus psyché (pour le premier) ou plus ambient et nébuleux (pour le second') alors que 'Starweed' marque une nouvelle pause, bucolique cette fois-ci tandis que 'The Hunter' bétonne un stoner assez sauvage dont la conclusion abrupte surprend. "Eternal Fire" dévoile une formation plutôt inspirée qui gagnerait cependant à mieux canaliser ses nombreuses (belles) idées. Reste que dans le créneau instrumental du stoner rock mâtiné de post metal, l'opus est une incontestable bonne pioche ! (20.07.2019)
Bref, il flâne quelque part entre le stoner, le desert rock et le post metal. Malgré un premier EP ("Pyramid Toward Oblvion" en 2011) suivi de l'album "Hidden Vibes", trois ans plus tard, ce groupe nous était encore inconnu. Nous ne remercierons donc jamais assez Argonauta Records de nous l'avoir fait découvrir. Non pas que Slow Order puisse se vanter d'être la révélation de l'année mais "Eternal Fire", son tardif deuxième opus possède suffisamment d'atouts entre les jambes pour garantir un solide point G. Ecartelé en deux par l'interlude 'Eclipse', dont les contours ambient ne l'exonèrent pas d'une sève pulsative, le menu affiche tout d'abord ses traits les plus bruts, les plus doom également, entre le puissant mais parfois soyeux titre éponyme, le plombé 'Obsessive Tale' qui peut s'appuyer sur un robuste socle rythmique et le graisseux 'Serpent's Son aux courbes entêtantes.
A chaque fois, les Italiens font mouche en lâchant de façon assez directe, une guitare débridée, gonflée d'une juteuse semence sur une route lourde et mazoutée. La seconde partie de l'écoute se veut plus tortueuse et du coup, moins évidente à suivre. Ainsi, franchissant la barre des six minutes au compteur, 'Kanavar' et 'Black Mass' coulent dans un creuset massif un jus psyché (pour le premier) ou plus ambient et nébuleux (pour le second') alors que 'Starweed' marque une nouvelle pause, bucolique cette fois-ci tandis que 'The Hunter' bétonne un stoner assez sauvage dont la conclusion abrupte surprend. "Eternal Fire" dévoile une formation plutôt inspirée qui gagnerait cependant à mieux canaliser ses nombreuses (belles) idées. Reste que dans le créneau instrumental du stoner rock mâtiné de post metal, l'opus est une incontestable bonne pioche ! (20.07.2019)
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