En visionnant L'assassin est dans l'annuaire, on mesure alors combien est grand le talent d'un Julien Duvivier dont L'homme à l'imperméable est quand même d'un autre niveau que ce film avec lequel il partage nombre de points communs. Les deux sont des comédies policières, basées sur un roman (de James Hadley Chase pour le Duvivier, Charles Exbrayat pour le cas présent), lâchant un Fernandel maladroit dans une intrigue criminelle qui le dépasse. Mais là s'arrête la comparaison tant Léo Joannon est incapable de distiller la moindre tension ou une atmosphère sinistre. Sa réalisation est plate et seule la séquence de la cage d'escalier filmée en plongée retient l'attention. S'il est curieux de voir le comédien se battre lors d'une scène bien improbable, on le devine peu concerné voire fatigué, par un film qu'il ne rehausse que lorsqu'il dévoile les fêlures affectives de son personnage. A ses côtés, on repérera les visages familiers de Noël Roquevert, Robert Dalban, Henri Crémieux ou des plus jeunes Dominique Zardi et Henri Attal. Vieilli, l'ensemble ne manque toutefois pas d'un petit charme, celui du cinéma de "papa", inoffensif et inodore. (vu le 20.04.2019).
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