Si tous les amoureux du metal symphonique gainé de chant féminin la connaissent bien, il n'en demeure pas moins qu'Amanda Somerville pouvait rêver mieux qu'une carrière qui lui a certes permis de se frotter à la crème du power metal européen (de Avantasia à After Forever, de Edguy à Epica, la liste de ses aventures donne le vertige) mais l'a trop limitée à un rôle de guest de luxe, elle qui reste pourtant une influence majeure pour toutes les Castafiore du genre. On aurait pu croire que "Alloy", premier pas de son propre groupe, lui offrirait enfin le rôle de tête d'affiche qu'elle mérite amplement. Mais il aurait fallu pour cela que l'album, de bonne facture au demeurant, ne soit pas suivi d'un silence long de sept années.
De fait, on peine à voir Trillium comme autre chose qu'une escapade en solitaire que la belle butine quand son emploi du temps le lui permet. "Tectonic", que nous n'attendions plus vraiment, changera-t-il la donne ? Eu égard à la qualité de son contenu, on souhaiterait voir le projet devenir un groupe de premier plan, enchaînant disques et tournées à un rythme régulier. Il en a bien entendu le potentiel. Mieux, animée par deux de ses anciens membres dont le guitariste (et accessoirement époux de l'Américaine) Sander Gommans, l'entité pourrait occuper la place laissée vacante par le sabordage d'un After Forever jamais remplacé. S'il serait exagérer d'affirmer que ce deuxième opus aurait pu être signé par l'ancien nid de Floor Jansen, le fait est que la parenté entre les deux formations ne peut naturellement que sauter aux oreilles, lesquelles partagent ces lignes de guitares mordantes, cette rythmique (parfois) de bulldozer, héritée quant à elle de HDK (où le couple se retrouve également) et bien sûr ces effusions vocales volcaniques et opératiques. Sans oublier, une noirceur commune qui assombrit des compositions aussi soignées que léchées. Au nombre de dix, celles-ci chassent sur des terres certes fortement lessivées mais auxquelles la parfaite maîtrise de leurs géniteurs permet de s'élever au-dessus du tout venant. Difficile ainsi de ne pas succomber aux charmes efficaces de brûlots tels que l'opener 'Time To Shine', le mid tempo ténébreux 'Stand Up' et plus encore ce 'Shards' aux allures d'hymne intemporel. Quel que soit le registre, puissant ('Full Speed Ahead'), tendre ('Eternal Spring') ou inquiétant ('Fatal Mistake'), la belle y brille de mille feux, éclaboussant de son incroyable force vocale un menu sans temps mort, tavelé de multiples nuances dans l'expression d'un metal symphonique lourd et racé tout ensemble. C'est parfaitement écrit et interprété, propulsé par une prise de son ad hoc. Trop peut-être pour conférer à "Tectonic" ce supplément d'âme qui lui fait un peu défaut, le privant de la flamboyance recherchée mais, en digne successeur de "Alloy", il est l'autoroute d'une chanteuse exceptionnelle qu'elle porte presque entièrement sur ses charmantes épaules. Il ravira ses nombreux admirateurs sans pour autant en guider de nouveaux dans son généreux corset... (27.07.2019) ⍖⍖⍖
De fait, on peine à voir Trillium comme autre chose qu'une escapade en solitaire que la belle butine quand son emploi du temps le lui permet. "Tectonic", que nous n'attendions plus vraiment, changera-t-il la donne ? Eu égard à la qualité de son contenu, on souhaiterait voir le projet devenir un groupe de premier plan, enchaînant disques et tournées à un rythme régulier. Il en a bien entendu le potentiel. Mieux, animée par deux de ses anciens membres dont le guitariste (et accessoirement époux de l'Américaine) Sander Gommans, l'entité pourrait occuper la place laissée vacante par le sabordage d'un After Forever jamais remplacé. S'il serait exagérer d'affirmer que ce deuxième opus aurait pu être signé par l'ancien nid de Floor Jansen, le fait est que la parenté entre les deux formations ne peut naturellement que sauter aux oreilles, lesquelles partagent ces lignes de guitares mordantes, cette rythmique (parfois) de bulldozer, héritée quant à elle de HDK (où le couple se retrouve également) et bien sûr ces effusions vocales volcaniques et opératiques. Sans oublier, une noirceur commune qui assombrit des compositions aussi soignées que léchées. Au nombre de dix, celles-ci chassent sur des terres certes fortement lessivées mais auxquelles la parfaite maîtrise de leurs géniteurs permet de s'élever au-dessus du tout venant. Difficile ainsi de ne pas succomber aux charmes efficaces de brûlots tels que l'opener 'Time To Shine', le mid tempo ténébreux 'Stand Up' et plus encore ce 'Shards' aux allures d'hymne intemporel. Quel que soit le registre, puissant ('Full Speed Ahead'), tendre ('Eternal Spring') ou inquiétant ('Fatal Mistake'), la belle y brille de mille feux, éclaboussant de son incroyable force vocale un menu sans temps mort, tavelé de multiples nuances dans l'expression d'un metal symphonique lourd et racé tout ensemble. C'est parfaitement écrit et interprété, propulsé par une prise de son ad hoc. Trop peut-être pour conférer à "Tectonic" ce supplément d'âme qui lui fait un peu défaut, le privant de la flamboyance recherchée mais, en digne successeur de "Alloy", il est l'autoroute d'une chanteuse exceptionnelle qu'elle porte presque entièrement sur ses charmantes épaules. Il ravira ses nombreux admirateurs sans pour autant en guider de nouveaux dans son généreux corset... (27.07.2019) ⍖⍖⍖
If all lovers of symphonic metal covered with female vocals know her well, the fact remains that Amanda Somerville could have dreamt better than a career that certainly allowed her to rub shoulders with the cream of European power metal (from Avantasia to After Forever, from Edguy to Epica, the list of her adventures makes you dizzy) but limited her too much to a role of luxury guest, she remains nevertheless a major influence for all Castafiore of the genre. One would have thought that "Alloy", the first step of her own group, would finally offer her the role of headliner she so richly deserves. But for that to happen, the album, which was well made, should not have been followed by a seven-year silence. In fact, it is difficult to see Trillium as anything other than a solitary getaway than the beautiful booty when his schedule allows him to do so. "Tectonic", which we no longer really expected, will it change the situation? Given the quality of its content, we would like to see the project become a leading group, linking records and tours at a steady pace. Of course, he has the potential to do so. Better still, animated by two of its former members, including the guitarist (and incidentally the American's husband) Sander Gommans, the entity could fill the place left vacant by the scuttling of an After Forever that has never been replaced. If it would be an exaggeration to say that this second opus could have been signed by Floor Jansen's former nest, the fact is that the kinship between the two bands can only naturally jump to the ears, which share these biting guitar lines, this bulldozer rhythmic (sometimes), inherited from HDK (where the couple also find themselves) and of course these volcanic and operatic vocal effusions. Not to mention, a common darkness that darkens compositions as neat as they are licked. There are ten of them, who hunt on lands that are certainly heavily leached but where the perfect control of their parents allows them to rise above the rest. It is difficult not to fall for the effective charms of fireworks such as the opener "Time To Shine", the dark mid tempo "Stand Up" and even more so this "Shards" with the appearance of a timeless anthem. Whatever the register, powerful ('Full Speed Ahead'), tender ('Eternal Spring') or disturbing ('Fatal Mistake'), the beauty shines brightly, splashing with her incredible vocal strength a menu without dead time, tainted with multiple nuances in the expression of a heavy and distinguished symphonic metal all together. It is perfectly written and interpreted, propelled by an ad hoc sound recording. Perhaps too much to give "Tectonic" that extra soul that it lacks a little, depriving it of the flamboyance sought, but, as a worthy successor to "Alloy", it is the highway of an exceptional singer that she carries almost entirely on her charming shoulders. He will delight his many admirers without guiding new ones into his generous corset... (27.07.2019)
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