9 octobre 2018

KröniK | Whitesnake - Snakebite (1978)


Loin de la machine à tubes typée hard US de la fin des années 80, le Serpent blanc œuvre alors dans un hard bluesy d’excellente facture, gorgé de feeling et à l’origine de chansons savoureuses.

Suite au split de Deep Purple, ses anciens membres se lancent chacun dans des carrières solo. Dès 1977, le chanteur David Coverdale fonde son propre groupe, Whitesnake et publie une ribambelle d’albums en l’espace de trois ans seulement.  Enregistré entre Northwind (1977) et Trouble (1978), et produit par le fidèle Martin Birch (Purple, Rainbow…) ainsi que par l’ancien bassiste du Pourpre profond, Roger Glover (le temps de cinq titres), Snakebite, premier (mini) album à sortir sous la bannière Whitesnake (les deux précédents opus l’ont été en tant que disques solo du chanteur)  s’avère déjà représentatif de la première partie de carrière du groupe.

Loin de la machine à tubes typée hard US de la fin des années 80, le Serpent blanc œuvre alors dans un hard bluesy d’excellente facture, gorgé de feeling et à l’origine de chansons savoureuses ; en parfaite osmose avec le chant rauque et suave de Coverdale. Accompagné de musiciens talentueux, dont certains le seconderont longtemps (Micky Moody et Bernie Mardsen aux guitares, ainsi que Neil Murray à la basse), le chanteur livre huit morceaux qui puisent leur inspiration directement dans le dernier album de Deep Purple, Come Taste The Band, mais en plus bluesy encore ; et quand bien même Snakebite, qui se compose en fait de quatre titres inédits (les quatre premiers) et de quatre autres extraits de Northwinds,  ne se pose peut-être pas en incontournable de la formation (quoique), certains de ses titres se révèlent être de petites perles . Citons l’entraînant “ Come On ” justement, le superbe et lent “ Ain’t No Love In The Heart Of The City (un classique) ou les imparables “ Steal Away ” et “ Keep On Giving Me Love ”, sans oublier “ Queen Of Heart ” et ses lignes de piano à la Supertramp et bénéficiant d’une architecture plus recherchée, cependant que le sommet du disque est sans doute atteint avec le racé et puissant “ Only My Soul ”. Comme souvent à l’époque, Snakebite est très court (36 minutes environ), mais il n’y a rien à jeter dessus, contrairement aux productions actuelles, souvent remplies jusqu’à la gueule de chansons inégales. Ce n’est pas le cas ici. (2006)


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