23 avril 2018

CinéZone | Henri-Georges Clouzot - Les diaboliques (1954)




Tiré d'un roman de Boileau et Narcejac, auxquels Alfred Hitchcock demandera d'écrire Sueurs froides après avoir vu cette adaptation, Les diaboliques est une oeuvre fascinante qui permet à Henri-Georges Clouzot de continuer à explorer les recoins les plus sombres et tourmentés de l'âme humaine. Il s'agit d'un film d'ambiance qui joue autant sur les décors pesamment sinistres que sur des personnages tous plus négatifs et veules les uns que les autres. De fait, à la cruauté d'un Paul Meurisse antipathique à souhait répondent la lâcheté de sa femme (Vera Clouzot) et la froideur calculatrice de sa maîtresse (Simone Signoret). Autour de ce trio diabolique gravitent des êtres pathétiques dont on ne retient que les travers. Seul, peut-être, l'ancien commissaire de police, campé par Charles Vanel, échappe à cette noirceur de trait. Le suspense est habile, le coup de théâtre pour le moins surprenant et il ne manque aux Diaboliques qu'une interprète féminine plus convaincante que l'épouse du réalisateur. Meurisse et Signoret forment en revanche un couple machiavélique et dénué de tout romantisme. Il n'y a aucune flamboyance ici mais seulement le pessimiste cher au metteur en scène qui livre un travail formel impeccable. A noter la présence d'une réjouissante galerie de seconds rôles, de Noël Roquevert à Michel Serrault, de Robert Dalban à Jean Lefebvre en passant même par un tout jeune Johnny Halliday ! (le 22/04/2018) ⍖⍖⍖















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