Avec J. Edgar, biopic consacré à Edgar Hoover, Clint Eastwood propose une vaste fresque à la fois ample et intimiste. D'un côté, il traverse quarante ans de l'histoire américaine à travers le portrait du patron du F.B.I. dont il nous montre la naissance. La disparition du bébé de l'aviateur Charles Lindbergh sert de fil rouge à cette dimension historique que le metteur en scène dirige d'une main de maître. De l'autre, agissant comme le reflet d'un miroir, il y a la peinture d'un homme complexe, rongé par la paranoïa dont l'homosexualité refoulée est évoquée sans fard mais avec toute la pudeur coutumière du vétéran.
Hoover est un "héros" selon son coeur, en clair-obscur, qu'il n'hésite pas à présenter sous un jour sombre et torturé, être menteur et autoritaire qui veut ficher les gens mais cherche à garder secrètes ses pulsions. Par son talent, Clint évite le ridicule imposé par une scène comme celle où Di Caprio se pare de la robe et du collier de sa mère qui vient de décéder. L'acteur livre d'ailleurs une prestation digne d'éloge qui aurait amplement mérité des récompenses. Quoique plastiquement superbe, le film déçoit pourtant quelque peu, moins pour le maquillage raté de Armie Hammer qui semble être centenaire et une dernière partie poussive, qui étouffe sous la naphtaline que pour cette absence de vie. Plus les années passent et plus le cinéma d'Eastwood se veut mortuaire (ce n'est pas grave) et se prend au sérieux (ça l'est plus), oubliant la simplicité des débuts ou d'un Gran Torino. Ce qui explique peut-être pourquoi celui-ci reste alors son dernier succès... Beau film austère, J. Edgar s'inscrit pour son auteur dans une période qui le voit enchaîner échecs commerciaux et choix malheureux qu'il s'agisse de sa participation - certes furtive - à une éphémère émission de télé-réalité ou de son implication dans l'élection présidentielle américaine de 2012 dont il ne sort pas grandi à cause de la fameuse chaise vide...
Hoover est un "héros" selon son coeur, en clair-obscur, qu'il n'hésite pas à présenter sous un jour sombre et torturé, être menteur et autoritaire qui veut ficher les gens mais cherche à garder secrètes ses pulsions. Par son talent, Clint évite le ridicule imposé par une scène comme celle où Di Caprio se pare de la robe et du collier de sa mère qui vient de décéder. L'acteur livre d'ailleurs une prestation digne d'éloge qui aurait amplement mérité des récompenses. Quoique plastiquement superbe, le film déçoit pourtant quelque peu, moins pour le maquillage raté de Armie Hammer qui semble être centenaire et une dernière partie poussive, qui étouffe sous la naphtaline que pour cette absence de vie. Plus les années passent et plus le cinéma d'Eastwood se veut mortuaire (ce n'est pas grave) et se prend au sérieux (ça l'est plus), oubliant la simplicité des débuts ou d'un Gran Torino. Ce qui explique peut-être pourquoi celui-ci reste alors son dernier succès... Beau film austère, J. Edgar s'inscrit pour son auteur dans une période qui le voit enchaîner échecs commerciaux et choix malheureux qu'il s'agisse de sa participation - certes furtive - à une éphémère émission de télé-réalité ou de son implication dans l'élection présidentielle américaine de 2012 dont il ne sort pas grandi à cause de la fameuse chaise vide...
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