Nous avions découvert Entartung il y a maintenant trois ans, avec "Peccata Mortalia", second méfait de bonne mémoire à la gloire d'un art noir plus atmosphérique que mélodique, plus hivernal que morbide sans pour autant mettre en jachère une agressivité terreuse. En dépit de limites affleurant encore à la surface de tertre sauvage, le nom de ces chevaliers teutoniques était depuis resté gravé dans un coin de notre mémoire. Bien nous en a pris car "Baptised Into The Faith Of Lust" ne vient pas seulement confirmer les impressions positives laissées par son prédécesseur, il permet à ses créateurs de franchir une étape et d'atteindre l'étage du dessus.
De groupuscule prometteur, le trio est désormais en passe de s'imposer parmi les seigneurs de ce black metal profondément ancré dans le sol froid et tourbeux d'une Europe millénaire. Comme le suggère le superbe visuel qui lui sert d'écrin, ce troisième opus sonde la noirceur sanglante d'un passé ténébreux, il est une plongée dans des temps reculés où règne l'obscurantisme. Religion, mort et luxure forment le credo mortifère d'un monde rongé par des peurs séculaires et incomprises. C'est tout un Moyen-âge au bord de l'apocalypse où guerre et famine moissonnent de cadavres des terres ravagées. En deux courtes plaintes instrumentales qui brillent d'un sinistre éclat, 'Agni Kravyad' et 'Hymne à la beauté', Entartung parvient à capturer cette ambiance lugubre, à faire revivre cette époque médiévale prête à basculer dans les ténèbres. Evoquant tour à tour l'école de la Perfide Albion (Winterfylleth, Wodensthrone), lorsqu'ils aèrent leur black metal de percée majestueuses, témoin ce 'Der Wolf' torrentiel ou le Drudkh de la grande époque, celle de "Blood In Our Wells", quand ils égrènent des instants de mélancolie pure, ce qu'illustre la dernière partie du boisé 'Vices Of The Prophet' durant laquelle la guitare tisse une toile dont chaque fil est une note de tristesse absolue, les Allemands dressent tout du long le vît funèbre d'une inspiration aussi enflammée que riche en atmosphères. Bien que leur manche soit gonflée de mélodies abrasives ('Resurrectio Mortuorum'), ces longues pièces voient toute trace de lumière et de chaleur éconduite. Furieuses le plus souvent, celles-ci atteignent néanmoins toute leur plénitude dans les moments les plus lancinants, à l'image de 'De Sura Frukterna', permettant alors au groupe de tracer au milieu d'une forêt aux teintes automnales, la sente désespérée d'une beauté poignante et cependant funeste. Vassal d'un art aux émotions déchaînées, il est permis d'affirmer que Entartung vient d'enfanter avec "Baptised Into The Faith Of Lust", de son offrande la plus aboutie à ce jour. 3.5/5 (2017) | Facebook
De groupuscule prometteur, le trio est désormais en passe de s'imposer parmi les seigneurs de ce black metal profondément ancré dans le sol froid et tourbeux d'une Europe millénaire. Comme le suggère le superbe visuel qui lui sert d'écrin, ce troisième opus sonde la noirceur sanglante d'un passé ténébreux, il est une plongée dans des temps reculés où règne l'obscurantisme. Religion, mort et luxure forment le credo mortifère d'un monde rongé par des peurs séculaires et incomprises. C'est tout un Moyen-âge au bord de l'apocalypse où guerre et famine moissonnent de cadavres des terres ravagées. En deux courtes plaintes instrumentales qui brillent d'un sinistre éclat, 'Agni Kravyad' et 'Hymne à la beauté', Entartung parvient à capturer cette ambiance lugubre, à faire revivre cette époque médiévale prête à basculer dans les ténèbres. Evoquant tour à tour l'école de la Perfide Albion (Winterfylleth, Wodensthrone), lorsqu'ils aèrent leur black metal de percée majestueuses, témoin ce 'Der Wolf' torrentiel ou le Drudkh de la grande époque, celle de "Blood In Our Wells", quand ils égrènent des instants de mélancolie pure, ce qu'illustre la dernière partie du boisé 'Vices Of The Prophet' durant laquelle la guitare tisse une toile dont chaque fil est une note de tristesse absolue, les Allemands dressent tout du long le vît funèbre d'une inspiration aussi enflammée que riche en atmosphères. Bien que leur manche soit gonflée de mélodies abrasives ('Resurrectio Mortuorum'), ces longues pièces voient toute trace de lumière et de chaleur éconduite. Furieuses le plus souvent, celles-ci atteignent néanmoins toute leur plénitude dans les moments les plus lancinants, à l'image de 'De Sura Frukterna', permettant alors au groupe de tracer au milieu d'une forêt aux teintes automnales, la sente désespérée d'une beauté poignante et cependant funeste. Vassal d'un art aux émotions déchaînées, il est permis d'affirmer que Entartung vient d'enfanter avec "Baptised Into The Faith Of Lust", de son offrande la plus aboutie à ce jour. 3.5/5 (2017) | Facebook
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