9 mars 2017

Antonio Bido | Terreur sur la lagune (1978)


Si La soeur d'Ursula, publié au même moment par Le chat qui fume, montre le giallo à bout de souffle, il n'en va au contraire pas de même de Terreur sur la lagune qui témoigne quant là lui d'une inventivité certaine, laquelle va de paire avec un respect des codes du genre : énigme alambiquée, meurtres graphiques, pointe d'érotisme...
Citant le Hitchcock de Sueurs froides, notamment pour ce final au sommet d'un clocher, Antonio Bido, dont ce n'est que le second film après Il gatto dagli occhi di giada, se nourrit du cadre lugubre offert par Venise et l'île de Murano, qu'il drape dans une ambiance à la fois gothique, malsaine et empreinte d'une religiosité trouble.  Comme souvent avec les réalisateurs italiens, la géographie demeure presque un personnage à part entière. Soulignée par la partition obsédante de Stelvio Cipriani, l'intrigue progresse avec une lenteur toute étudiée, installant le spectateur dans un climat envoûtant. Animé par de solides comédiens dont Craig Hill ou la belle Stefania Casini (1900), Solamente Nero bénéficie d'une aura culte totalement justifiée. 













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