En quelques mots : On dit souvent de Michael Winterbottom qu'il est capable du meilleur comme du pire. En fait, à la manière des metteurs en scène d'autrefois, il tourne beaucoup, touchant à des genres et des sujets très divers. Ainsi, après le biopic consacré à Paul Raymond, roi des nuits sexy londoniennes des années 60 (A Very Englishman), le réalisateur s'inspire avec L'affaire Jessica Fuller d'une histoire vraie qui a eu lieu en Toscane, celle d'une étudiante américaine accusée en Italie du meurtre de sa meilleure amie . Il suit un metteur en scène qui, aidé d'une séduisante journaliste, enquête sur le drame afin d'en faire un film. Mais loin du simple polar ou du récit d'investigation attendu, The Face Of An Angel bifurque très vite, suivant la vie de en plus en plus trouble et chaotique de son personnage principal, qui se laisse empoisonner par le climat délétère régnant à Sienne dont le lacis de ruelles forment un cadre inquiétant qui tranche par rapport aux paysages lumineux toscans. De fait, l'intrigue est relayée au second plan au profit de cette plongée nocturne qui voit le héros perdre ses repères. C'est ce qui fait la faiblesse du film, dont on a l'impression qu'il est creux mais aussi tout son intérêt...
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