4 mai 2010

LA CAVE DE CHILDERIC THOR : DEMIURG - The Hate Chamber (2008)

Mascot Records - 7/10 - MySpace

Alors qu’à la fin des années 90, entre son départ de Edge Of Sanity, la fermeture de son studio, l’Unisound, et la mise en veilleuse de projets éphémères à la Pan.Thy.Monium ou Infestdead, il a pu donner l’impression d’en avoir ras le slip du metal extrême, Dan Swanö semble désormais avoir repris goût au sang et à la violence, que ce soit en temps que producteur (Hail Of Bullets et … Of Frost And War, dernièrement) ou plus simplement en temps que musicien. 

Si pour lui, l’aventure Bloodbath avec ses potes de Katatonia et d’Opeth est terminée, il lui reste Demiurg, dans lequel, contrairement à son Nightingale (à des années-lumière musicalement), il ne tient pas la barre, se contentant de vomir des riffs baveux avec sa guitare. Car Demiurg est surtout le groupe de son ami Rogga Johansson, avec qui il partage une même vision old school du death metal et ce, bien qu’il n’ait pas hésité par le passé à triturer, à malaxer le genre dont il a la conviction qu’il ne doit être inféodé à aucune règle. 

Par rapport à sa première saillie réalisée il y a un an, Breath Of The Demiurg, The Hate Chamber, les différences s’avèrent minimes. On patauge donc toujours dans ce death à la suédoise, lourd et gras, sans afféteries, régurgité par un chant d’outre-tombe bien caverneux, mais néanmoins constamment éclairé par des couleurs mélodiques. 

Si le projet a gagné en épaisseur en devenant un véritable groupe (avec notamment l’embauche du batteur de Gorefest et Hail Of Bullets, Ed Warby) et non plus uniquement le joujou de Rogga, sa musique reste tout de même du domaine de la série B, de l’artisanat modeste mais bien fait, position qu’il revendique certainement. 

Plaisir immédiat certes, mais cet opus est malheureusement de ceux que l’on s’écoute quelques fois avant de le ranger pour ne quasiment plus l’extraire de son étagère où il prend la poussière. Trop linéaires, les titres mériteraient plus de diversité car quand Demiurg se décide à miser davantage sur les atmosphères, comme durant le très réussi “ Wolves At The Gates ” ou sur “ The Convulse Meridian ”, hanté par les claviers du grand Dan, plutôt que sur le défrichage en règle à coup de rythmes façon rouleau compresseur, il fait alors mouche. Ou quand il a recours, même de manière parcimonieuse, à un chant clair pour contrebalancer le timbre râpeux du maître des lieux sur le long et terminal “ Cult Of Dagon ”, qu’introduit un passage instrumental lancinant et magnifique. On regrette qu’il ne s’agisse que de coups isolés. 

Reconnaissons cependant que cette seconde livraison, honnête et bien branlée, se révèle bien meilleur que sa devancière. On est loin toutefois de l’inspiration d’un Bloodbath, dont on préférera l’allégeance à la tradition. (cT2008)


TRACKLISTING
  1. Resurrecting the Rotting (Flesh Festival pt. II) 03:16
  2. Cremated Lie the Day 04:59
  3. The Terror Before Sleep 03:59
  4. Wolves At the Gates 05:19
  5. The Apocalyptic 03:58
  6. World Destroyer 04:03
  7. The Convulse Meridian 04:23
  8. Dawn Dusk Delusion 05:23
  9. Opus Morbidity (City of Ib pt. III) 04:59
  10. Cult of Dagon 07:16
TOTAL RUNNING TIME 47:39

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