28 mai 2010

LA CAVE DE CHILDERIC THOR : AYIN ALEPH - II (2009)

Underclass - 4.5/10 - MySpace

Nonobstant une personnalité bien affirmée et un physique plutôt alléchant, il est tout de même permis de s'interroger quant à l'utilité pour Ayin Aleph (l'artiste) de publier en guise de seconde cuvée ce qui n'est après tout qu'une simple relecture de son galop d'essai, toutefois amputé de quelques pistes et "enrichi" de courts interludes. Superbement baroque pour certains (c'est-à-dire une minorité), affreusement grandiloquent pour d'autres (la majorité), ce premier album avait au moins le mérite de pouvoir compter sur le travail de musiciens solides et chevronnés tels que Mark Mynett (Kill II This), Jean-Jacques Moréac (Misanthrope) et Anthony Scemama (Balrog), dont on se demande ce qu'ils venaient faire là.

Privée de cette cuirasse métallique, la jeune femme d'origine russe s'affiche dans le plus simple appareil. On pourrait s'en réjouir. Mais non. Avec son ambiance façon cabaret des années Folles et le timbre de Castafiore de la maîtresse de maison, ce nouvel opus ne fera encore une fois pas l'unanimité... Ou bien si, mais contre lui ! Pourtant, vu la teneur de la musique chère à Ayin, une espèce de gothique bariolé, ce format aurait pu être judicieux sinon pertinent. Mais il aurait fallu davantage de bon goût et une vraie démesure, autant de qualités dont on est bien obligé de reconnaître l'absence au sein de ce projet.

Alternant courtes compositions sans grand intérêt ("Bridge", "Foggy God", "Whispering"...) et chansons à part entière, ce volume 2 est mou et sans grande folie. Ses meilleurs moments sont déjà ceux qui émaillait son frère jumeau : "My Bloody Marriage", "Grey Ashes" surtout et, dans une moindre mesure, "The Purchase of the Cathedral". Mais pour une petite poignée d'éclaircies fugaces, combien de titres pénibles de l'acabit des "Sebastian's Prayer", "I Came" ou bien encore "Es Muss Sein" !

Sans beauté ni grandeur, le baroque tant recherché par la belle, se confond en définitive avec pompeux et grand guignol. Une voix originale et une plastique affriolante ne font pas tout et au final il est légitime de se demander quelle sera la pérennité d'un tel groupe et quel public pourra y être sensible. Peut-être les habitués de la place Pigalle ? Attendons de voir ce que Ayin Aleph nous réserve par la suite et laissons lui encore le bénéfice du doute. Mais pour combien de temps ? (cT 2009)


TRACKLISTING
  1. Choirs "Water's Death" 01:39
  2. My Bloody Marriage 04:19
  3. Grey Ashes 03:11
  4. Choirs "Froggy God" 00:20
  5. Es Muss Sein 05:38
  6. Bridge 00:37
  7. Aleph 04:56
  8. Choirs "Whispering" 00:20
  9. I Came 03:05
  10. Sebastian's Prayer 05:13
  11. Choirs "Drowsy" 01:03
  12. The Purchase of the Cathedral 06:23
  13.  Choirs "In an old Bewitched" 01:33
  14. I Miss You 04:02
  15. The End 01:29
TOTAL RUNNING TIME 43:48

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