2 avril 2023

KröniK | Magnum - Wings Of Heaven (1988)




Septième album des Anglais (si l’on excepte le live Marauder), Wings Of Heaven correspond à l’âge d’or du groupe, celle qui le voit enchaîner les œuvres majeures telles que On A Storyteller’s Night, Goodnight L.A. ou encore Sleepwalking. Alors au faîte de sa gloire et de son inspiration, Magnum possédait le don (qu’il détient toujours aujourd’hui, bien que dans une moindre mesure) pour graver de superbes chansons à la croisée des chemins entre le hard rock, le hard FM et le progressif pour l’utilisation des claviers et une propension à s’étirer parfois bien au-delà des 5 minutes. Wings Of Heaven débute par le puissant (pour l’époque, s’entend) « Days Of No Trust », gorgé de feeling sur lequel fait merveille le chant émotionnel de Bob Catley, l’un des deux pivots du groupe. « Wild Swan », concentré de mélodie racée, aux ambiances envoûtantes, prend la relève et précède le musclé « Star Walking Love » et le splendide « One Step Away », enflammé par des harmonies vocales à vous donner des frissons et rehaussé comme toujours d’une brillante intervention du guitariste Tony Clarkin. 

Celui-ci n’a pas son pareil pour enfanter des soli simples mais brillants, pas démonstratifs pour deux sous car surtout là pour souligner avec finesse les mélodies. Suivent le tranquille « It Must Have Been Love » et l’accrocheur « Different Worlds ». Après l’excellent « Pray For The Day », l’écoute s’achève sur un long titre épique de plus de 10 minutes, « Don’t Wake The Lion », Everest d’un opus sans faux pas ni temps mort.  Près de 20 ans après sa sortie, Wings Of Heaven demeure une pierre précieuse dont chaque gemme est digne d’un travail d’orfèvre ; une œuvre classieuse, de bon goût, très représentative en cela d’une certaine conception du (hard) rock, alors en vigueur durant les années 80, celle de Foreigner par exemple ou de Kansas. Et s’il a vieilli (surtout le son des claviers, recouverts maintenant d’une épaisse couche de poussière), le plaisir que l’on prend à écouter cet album reste intact, notamment grâce au remarquable talent de composition de ses auteurs. (23.10.2007) ⍖⍖⍖

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