21 mars 2023

CinéZone | Joe D'Amato - 2020 Texas Gladiators (1983)




 Au début des années 80, le cinéma bis italien vit ses derniers feux, à la remorque des succès anglo-saxons du moment. Ainsi, dans le sillage des Mad Max, les réalisateurs italiens se mettent à usiner des post-nukes, rarement pour le meilleur (Les nouveaux barbares de Enzo G. Castellari), le plus souvent pour le pire, tous plus fauchés les uns que les autres mais toujours rigolos. Le genre a particulièrement inspiré (façon de parler) Joe D'Amato qui lui offrira Ator le conquérant (1982) et sa suite en 1984 (Ator 2 - L'invincible Orion), sans oublier Le gladiateur du futur (1983) et donc 2020 Texas Gladiators qu'il signe sous le pseudo de Kevin Mancuso. Histoire de tromper mollement les spectateurs qui ont peut-être cru qu'il s'agissait d'un film américain ! Son complice, l'acteur George Eastman (Porno Holocaust, Horrible) apparait au générique comme scénariste. Il semble même l'avoir en partie réalisé après que D'Amato l'ait appelé à la rescousse quand il s'est rendu compte de la pauvreté du matériau qu'on lui a confié. 

De là l'impression de s'enfiler aux moins trois films en un, reliés grossièrement entre eux. Nanar pur jus avec ses acteurs (?) foireux, ses truquages minables et son tournage au rabais entre une carrière romaine et une usine abandonnée, 2020 Texas Gladiators aligne tout ce qui fait le charme (ou pas) du post-nuke rital avec ses survivants d'une guerre nucléaire affrontant barbares chevauchant des motos et vilains échappés d'un mauvais nazisploitation. Deux particularités le distinguent cependant des autres bobines du même genre : ses emprunts au western, qui frise malheureusement le ridicule et son penchant pour le gore et le cul (un peu), ce qui n'est bien entendu pas pour déplaire à Joe le vicelard. Les filles, aussi mignonnes qu'inexpressives dont Sabrina Siani, ne semblent être là que pour se faire violer ou exhiber leurs nibards. Nul ne s'en plaindra sinon il faut passer son chemin. Quoique c'est peut-être aussi ce qu'on devrait faire car 2020 Texas Gladiators, malgré un début prometteur, est quand même assez navrant ! (vu le 08.01.2022) ⍖


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