Alors qu'on s'attend à y butiner un de ces mornes drames érotiques bavards et fauchés (ce qu'il est quand même), A Sweet Sickness surprend plutôt agréablement. Non pas qu'il soit donc exempt des défauts inhérents à ce type de productions pour crapoteuses salles de quartier que l'arrivée du porno ne tardera pas à recouvrir d'une épaisse couche de ringardise, telles que cette voix narrative envahissante ou ce noir et blanc sans profondeur mais outre la beauté de Vincene Wallace qui est apparue dans une poignée de pellicules coquines des années 60 et 70 (Vixen, La vie sexuelle de Romeo et Juliette), le film de Jon Martin, dont il s'agit, semble-t-il, de l'unique contribution au cinéma, n'est pas sans afficher des qualités, certes modestes quoique bien réelles.
Sa mise en scène est alerte, la musique chaloupée omniprésente. Surtout, son intérêt se niche moins dans ses nombreuses scènes de striptease et une sage nudité que dans ses séquences hallucinées où la violence sexuelle est rythmée par une bande-son furieusement psychédélique. La dernière partie aux allures de happening orgiaque achève A Sweet Sickness sur une note démentielle, laissant dans la bouche une impression bizarre mais curieusement positive. A sa mesure mineure, il offre un spectacle parfois fascinant qui le hisse largement au-dessus du tout venant érotique de la fin des sixties. (vu le 15.12.2021) ⍖⍖
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