S'il s'est frotté à de nombreux genres, souvent de manière crapoteuse, western (Bill Cormack le fédéré), péplum (La révolte des gladiatrices), giallo (La mort sourit à l'assassin), cannibale (Antropophagus), post nuke (Le gladiateur du futur), mû généralement par des considérations plus bassement mercantiles qu'artistiques, Joe D'Amato reste évidemment surtout associé à l'érotisme avant de franchir le Rubicon du porno pur et dur qu'il ne désertera presque plus à partir de la seconde moitié des années 90. Ce qui ne l'empêchait pas de biner encore de temps à autre des productions de charme. Il aurait pu s'en dispenser car, une fois dénudé de ses atours pornographiques, son cinéma se dilue alors dans une pale et fade médiocrité comme en témoigne The Labyrinth Of Love (La maîtresse de Saïgon en français), une des nombreuses bandes érotiques troussées par l'Italien à cette époque.
Celui-ci a également été exploité sous le titre 11 Days 11 Nights 6 alors qu'il ne noue en vérité aucun lien avec cette série avec laquelle il rivalise cependant de platitude. Le dépaysement en Asie n'inspire au réalisateur que l'embauche de quelques actrices exotiques sans lui permettre de renouveler un érotisme ennuyeux. Paresseusement emballé et joué avec les pieds, il n'y a pas grand à chose à sauver de cette bobine pour deuxième partie de soirée sur RTL9 dont même les scènes torrides peinent à exciter. En dressant une turgescence de plus en plus ardente, Il Labirinto dei sensi gagne malgré tout un petit intérêt lors d'une dernière partie dont l'atmosphère moite et bouillante ne suffit toutefois pas à compenser la torpeur de l'ensemble... (vu le 18.11.2021) ⍖
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