Si Les 3 fantastiques supermen, qui inaugurait la série en 1967, livrait un spectacle somme toute de bonne tenue grâce à l'apport conjugué de Gianfranco Parolini (Sabata) qui connaît son métier et de tronches familières du bis italien (Brad Harris, Tony Kendall et Sal Borghese), 3 supermen à Tokyo (1968) puis 3 Supermen In The Jungle (1970) lorgnaient déjà pas mal vers le nanar sympathique, sauvés toutefois par le savoir-faire de Bitto Albertini, mineur mais décomplexé. Mais alors que Supermen Againt The Orient (1973), commis par le même Altertini, ne ressemblait pas à grand chose, mêlant super héros en pyjama, kung-fu et notre Jacques Dufilo national (?), Les 3 supermen de l'Ouest touche le fond et monte d'un écran supplémentaire sur l'échelle de la débilité. Mais ce n'est pas si grave tant cette improbable parodie westernienne appelle à l'indulgence.
Soucieux de bricoler son film sans trop se casser ni la tête ni la tirelire, le producteur Italo Martinenghi convoque à nouveau George Martin et Sal Borghese mais remplace Brad Harris par Frank Bana tandis que l'indispensable Fernando Sancho, qui passait sans doute par là, apparaît au début dans la peau du patron du F.B.I. dont les locaux se réduisent à un bureau posé devant une photographie du président Nixon ! L'histoire de la machine à remonter le temps sert de prétexte à recycler des stock-shots et à planter le décor dans un far west qui ne coûte pas cher. Toute la magie du cinéma italien tendance Z. Mais entre les bagarres à foison, les grimaces de Borghese, sorte de croisement entre Jerry Lewis et Harpo Marx à la sauce spaghetti, le charme sexy exsudé par Agata Lys et la musique rigolote, on ne s'ennuie pas un instant. Complément débile voire franchement con (les robots gorilles), Les 3 supermen de l'Ouest est à prendre pour ce qu'il est, un bidule pelliculé foutraque garanti 100% nanar, vestige d'une époque où on pouvait déballer des films totalement foireux mais ô combien jubilatoires ! (vu le 25.11.2021) ⍖
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