18 novembre 2022

KröniK - Lake Of Tears - Black Brick Road (2004)




Il est des groupes qui ne parviennent décidemment pas à s’extraire de l’ornière de la seconde zone dans laquelle ils végètent depuis leurs premiers rots. Lake Of Tears est de ceux-là. Pourtant ses albums demeurent, sinon réussis, du moins intéressants, à l’image de son œuvre la plus célèbre, A Crimson Cosmos (1997). Mais rien n’y fait, les Suédois n’arrivent jamais à accrocher l’attention plus de deux ou trois écoutes. La faute sans doute à un manque de personnalité évident. Black Brick Road ne déroge pas à la règle, comme en témoigne le néanmoins efficace titre d’ouverture, « The Greymen », que l’on croirait tout droit sorti du The Cold White Light de Sentenced ! Même ambiance, même mélodie. Une impression de déjà-entendu nous surprend dès les premières mesures pour ne plus nous quitter. 

Les titres défilent, agréables – certains sont même bien ficelés, tels que le morceau éponyme que teintent des influences seventies sympathiques, le lent et mélancolique « The Organ » ou « Crazyman », nanti d’un final irrésistible – sans réellement faire mouche cependant. Car dans ce registre gothic rock enlevé et grisâtre, Paradise Lost et Sentenced semblent avoir déjà tout dit et mieux dit surtout. On aurait pu croire que le manque de succès de Lake Of Tears pouvait être imputé à un label – Black Mark - qui ne croyait pas beaucoup en lui, mais à l’évidence, bien que pourvu d’un contrat avec Sanctuary, l’avenir ne se montre pas plus radieux pour autant. Alors que d’autres auraient certainement splitté depuis belles lurettes, eux s’accrochent. On peut au moins leur reconnaître cette détermination… (le 25 novembre 2007) ⍖⍖

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