Ca ne commençait pourtant pas si mal. Un titre qui claque aux relents eastwoodiens, promesse d'une bronsonerie bisseuse, une jaquette affichant une jolie blonde laissant poindre quelques scènes avec un peu de nichons dedans... Las, .357 Magnum est en vérité un nanar pur jus dont il expose toutes les fâcheuses - ou rigolotes, c'est selon - caractéristiques : histoire confuse, des dialogues sans intérêts, des acteurs qui jouent avec les pieds, un réalisateur incapable de cadrer correctement, tous les visages étant coupés au niveau du menton ou pire, de la bouche ! Et tout ça s'étire sur près de 70 interminables minutes auxquelles on tente en vain de s'accrocher en suivant les aventures de deux gaillards.
Mauvais, le résultat appelle pourtant une certaine indulgence car Nick Millard (Oddo, Fire In Her Bed !) fait partie de ces passionnés qui n'ont eu de cesse de bricoler des films avec des bouts de ficelles. Avec vraiment très peu de moyens, il réussit à nous faire croire que ses personnages baladent leur violence nonchalante aux quatre coins du monde, entre l'Angola, Tokyo, Londres et San Francisco. On devine tout du long de .357 Magnum un plaisir gourmand et presque enfantin qui incite (presque) à en pardonner la médiocrité. Mais de toute façon, un type capable de bizarreries comme filmer pendant plus de cinq minutes, alors que l'histoire s'achève, une fille en train de sucer un gode, ne peut être totalement nul ! Friand de perversions un peu louches et d'ambiances glauques, Millard est un homme de goût... (vu le 30.10.2021) ⍖
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