3 In A Towel fait partie de ces innombrables et crapoteux softcore de la fin des années 60 que le porno a ringardisé et recouvert d'un tenace stupre de désuétude. Pire cette bobine, troussée par un certain Marty Rackum dont il s'agit, apparemment, de l'unique expérience cinématographique (on comprend pourquoi), se pare en déclamant de vers shakespeariens, de prétentions vaguement arty qui agacent tandis que le tournage à San Francisco cherche à lui injecter de maladroites effluves psyché à la mode. Languissant et bavard, le film réussit à être ennuyeux alors qu'il ne dure que 70 minutes qui paraissent pourtant s'éterniser dans un érotisme vierge de la moindre goutte de sensualité.
La scène sur un bateau est aussi laide qu'interminable à l'image de ces trois filles qu'on voit bouffer en gros plan sans que cela ne se justifie et excite le spectateur égaré là pour mâter des nichons et des toisons pubiennes que la pellicule étale certes mais sans aucune beauté. Seule la fille qui mange une banane en mimant une fellation vient timidement durcir notre désir. C'est peu et pas suffisant pour sauver cette production obscure mal branlée et mal jouée. Dépourvu du poUvoir d'excitation du porno, il n'y a rien de pire qu'un film érotique qui ennuie au lieu de titiller les sens. (vu le 24.10.2021) ⍖
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