Comme son nom l’indique, Ulfsdalir est le side–project de R. Ulfsdalir, guitariste du groupe de true black allemand Ewiges Reich. Le musicien s’est démultiplié afin d’assurer toutes les fonctions (sauf la batterie). Composé d’un seul titre d’une trentaine de minutes, Baldurs Traum s’avère typique des productions black underground : c’est mal produit, répétitif, dégueulé par un chanteur sans imagination et finalement assez pauvre musicalement. De plus, l’album en suit à la lettre les règles esthétiques et formelles : pochette en noir et blanc, livret réduit à son strict minimum. Pourtant, passé ces remarques, le disque n’est pas déplaisant.
Les rythmes répétitifs et lancinants finissent par créer une sorte d’envoûtement. Certaines ambiances sont à la limite de l’ambiant et évoque avec bonheur les atmosphères des derniers Burzum. Surtout, Ulfsdalir a eu le bon goût de ne pas se contenter de refaire tout seul ce qu’il fait à plusieurs avec Ewiges Reich, qui lui, mise tout sur la brutalité. Ulfsdalir n’est pas le premier à tenter le coup d’un morceau unique ; et dans l’absolu, il n’est pas si compliqué de pondre une longue chanson de plus de trente minutes. Mais encore faut-il que celle-ci soit de qualité. Baldurs Traum, sans être une réussite notable, tient cependant la route et mérite donc une attention certaine. (2007) ⍖⍖
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