Les cinéphiles vicelards bouffeurs de polissonneries teutonnes des années 70 ne peuvent ignorer le nom de Ernst Hofbauer. Avec la série des Schülmadschen Report, il s'est fait une spécialité des faux reportages traquant la sexualité juvénile avec un ton égrillard et (faussement) moralisateur. Film fractionné en plusieurs récits, Libres jouissances (14 and under en anglais et Frühreifen-Report en VO) est assez représentatif de son "oeuvre" placée sous le signe des moeurs érotiques des seventies avec ces jeunes qui s'interrogent sur le sexe, en quête de leurs premiers émois comme un rite de passage dans le monde des adultes. Mais cette fois-ci, Hofbauer s'enfonce beaucoup plus loin dans le mauvais goût.
Car sous couvert d'une dénonciation des parents qui corrompent l'innocence des enfants, son film patauge franchement dans la pédophilie, montrant des gamins observer les ébats de papa-maman à travers un trou de serrure ou, pire, une (très) jeune fille se masturber avant de se voir administrer par sa mère des fessées qui excitent l'amant de celle-ci ! Le spectacle étalé est plutôt dérangeant et on a du mal à imaginer avec notre regard d'aujourd'hui qu'une telle production ait pu être entreprise et surtout projetée sur les écrans ! Mais gorgé de ce charme libidineux typique de l'érotisme allemand et autrichien des années 70, Libre jouissances est fermement troussé par Hofbauer qui connaît son métier. Un grand moment, la scène du repas où un père de famille s'empiffre de viandes et de bière avec une gourmandise bien grasse. (vu le 25.08.2021) ⍖⍖
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