Klaus Schulze nous a quittés le 26 avril 2022. Pour qui l'a vu sur scène en 2009, déjà très diminué aux côtés de Lisa Gerrard, ce qui surprend est moins l'annonce de sa mort que le fait que celle-ci soit survenue si tard. Conséquence de l'alcoolisme dans lequel il s'est abîmé dans les années 80, cela faisait longtemps que le musicien se battait contre la maladie. Ce qui ne l'empêchait pas de continuer à composer, un nouvel album, testamentaire donc, est même prévu pour le mois de juin.
Klaus Schulze fut un de mes héros. Je pourrais mentir et prétendre que je l'écoute depuis mon adolescence, en vérité, je ne l'ai découvert qu'il y a quinze ans environ suite à la lecture de la chronique d'un disque de Darkspace écrite par Olivier Badin et qui décrivait le black metal des Suisses comme le croisement entre Darkthrone et Klaus Schulze ! Curieux d'écouter le génie allemand, pionnier de la musique électronique, je me rendais alors chez Gibert (Paris) au rayon progressif. Je questionnais le vendeur à son sujet, qui me le présenta comme un artiste similaire à Jean-Michel Jarre ou à Vangelis ! Peu rassuré par ce raccourci, je me décidais néanmoins à acheter un de ses (nombreux) albums et choisissais au hasard Cyborg (1973), qui n'est pas le moins hermétique de sa discographie. Le charme opéra pourtant et son oeuvre ne devait plus me quitter, avec des hauts (les années 70), des bas (la seconde moitié des années 80 et le début de la décennie suivante) et une renaissance à partir de In Blue (1995).
Il reste donc une discographie pléthorique (plus d'une centaine d'enregistrements) dont une vie entière ne suffira jamais en faire le tour...
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