Visionner un machin aussi débile et abs(con)s que A Clock Work Blue soulève déjà une question : comment peut-on avoir l'idée d'enfanter un film pareil ? Humour navrant capable de faire passer Benny Hill pour Sacha Guitry, moyens d'une pauvreté embarrassante, récit qui se dévide sans aucune logique, jeu des comédiens (?) au mieux maladroit au pire catastrophique, tel est le spectacle que déballe cette comédie érotique dont le thème du voyage dans le temps ne sert que de prétexte à une succession de saynètes qui toutes se terminent au pieu.
Ca tombe bien puisque le lit sert de principal décor à un film qui ne déserte presque jamais un seul et même plateau dont les tentures changent pour nous faire croire qu'il s'agit de décors différents. C'est nul et pourtant, parait-il, largement supérieur aux précédents essais commis par Eric Jeffrey Haims dont un lamentable The Jekyll And Hyde Portfolio (1971). La photo ne manque pas de couleurs, et la scène où Rene Bond s'offre toute entière à son partenaire derrière un chandelier n'est pas sans beauté. Mais reconnaissons toutefois que seules les inserts hard (une séquence saphique et une fellation) retiennent vraiment l'attention dans cette obscure bobine au titre bien sûr à peine démarqué du chef-d'œuvre de Stanley Kubrick dont il pompe la musique et la baise filmée en accéléré. Une curiosité à tout le moins ! (vu le 06.06.2021) ⍖
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