28 janvier 2022

KröniK | Lucifer - Gone With The Wind Is My Love (2021)




Gone With The Wind With My Love n’est pas le quatrième album de Lucifer ni même un EP, mais un simple single édité sous la forme du bon vieux 45 tours des familles comme dans les années 70, époque que le groupe chérit tant. A raison. Cependant, votre site préféré s’ouvre rarement à ce type de format. Pourquoi alors évoquer ces huit minutes de vinyle dont, qui plus est, une seule des deux faces est inédite ? En vérité, il y a plusieurs raisons à cela. 

Déjà, parce qu’on chérit Lucifer, une des formations de proto heavy doom parmi les plus excitantes, que hantent notamment la prêtresse Johanna Sadonis et celui qui est devenu son époux, Nicke Andersson, membre historique de Entombed puis de The Hellacopters. Parce que même une seule nouvelle chanson (en réalité, une reprise de The Rita & The Tiaras) de ce groupe écartelé entre l’Allemagne et la Suède justifie l’écoute de cette offrande aussi modeste soit-elle (par sa durée). Mais la raison principale n’est-elle pas à chercher du côté de la chanteuse invitée à s’accoupler avec notre chère déesse blonde ? Car le fidèle de la chapelle vintage n’aura pas manqué d’identifier sur la pochette le visage d'Elin Larsson ! 

Comment de fait résister au fruit de cette union entre Lucifer et Blues Pills ? Au service d’une composition délicieuse aux coutures orchestrales, les belles nous gratifient d’une joute aussi puissante que capiteuse. Avec ‘Gone With The Wind Is My Love’, nous tenons sans aucun doute possible un des joyaux du répertoire du groupe qui devrait assurer un carton sur scène, surtout si celui-ci a un jour la bonne idée de convier pour l’occasion sa prestigieuse invitée ! Proposant une lecture live de la chanson ‘Cemetery Eyes’, extrait de "Lucifer III", la face B se révèle moins indispensable, ce qui n’enlève rien à l’excellente tenue de ce titre parmi les meilleurs du dernier album en date. 

Petite ration par la taille, Gone With The Wind Is My Love fait mieux que nous servir l’apéro avant une future quatrième offrande, il nous offre l’écrin ravissant d’un rock vintage et doomy, servi par un duo de choc et de charme. (02.06.2021 | MW) ⍖⍖⍖
 

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