20 janvier 2022

CinéZone | Derek Ford - A Promise Of Bed (1969)




Dans les années 70, les comédies sexy ne sont pas l'apanage des Italiens, les Anglais aussi n'ont pas manqué de trousser des bobines aussi charmantes que coquines. Fruit de l'association entre le réalisateur Derek Ford (scénariste de Sherlock Holmes contre Jack l'Eventreur) et le producteur Stanley Long, qui accouchera aussi de Groupie Girl (1970) et de The Wife Swappers (1970), A Promise Of Bed en est un spécimen. Pourtant son titre original, This,That And The Other, qui a été changé pour des raisons évidemment commerciales en louchant sur le marché de l'érotisme, suggère un film plus intéressant. Ce qu'il est effectivement. 

Outre le fait qu'il convoque des beautés familières du cinéma bis anglais des années 60 et 70, de Vanda Hudson (Le cirque des horreurs) à Vanessa Howard (Le vampire a soif, Carnage) en passant par la Suédoise Yutte Stensgaard (Lust For A Vampire), A Promise Of Bed développe un univers étrange, à la fois ancré dans le psychédélisme ambiant et nimbé d'un onirisme fantasmagorique. Il s'articule autour de trois contes aux univers esthétiques distincts dont la seule unité réside dans l'idée qu'une vie peut être bouleversée dès lors qu'elle est confondue avec une autre. 

Si le premier récit n'est pas le plus réussi malgré un érotisme plus exacerbé, le deuxième se révèle savoureux, notamment grâce à l'interprétation de Victor Spinetti (célèbre pour avoir joué dans tous les films des Beatles) dans un rôle de suicidaire taillé pour un Peter Sellers. Et que dire du troisième sketch, quasi muet, qui verse dans une atmosphère chaude et délétère aux couleurs chamarrées. A l'intérieur d'une curieuse maison aux allures de champignons se déroule le troublant effeuillage de la fascinante Cleo Goldstein pour son unique apparition à l'écran et dont le corps est caché derrière une multitude de mains noires qu'elle détache peu à peu. Hallucinogène, l'histoire s'achève avec une horde de femmes déambulant dans une nature anglaise automnale. 

Rien que pour cette dernière demi heure qui pourrait presque être extraite d'un épisode de Chapeau melon et bottes de cuir, A Promise Of Bed mérite le détour ! (vu le 13.05.2021) ⍖⍖





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire