10 décembre 2021

CinéZone | Doris Wishman - A Night To Dismember (1983)




Son titre plutôt bien trouvé, son auteur, Doris Wishman, un talent (très) mineur mais sympathique et une des rares réalisatrices lutinant la fibre du bis, A Night To Dismember aurait pu être un honnête slasher. Au bout du compte, filmé, monté et synchronisé comme un mauvais porno on tient pourtant là un des pires nanars jamais enfantés. Et au surplus,  même pas drôle. Un comble. 

Le fait qu'une bonne moitié (la meilleure ?) ait été détruite en post-production est-il suffisant pour excuser son inénarrable nullité ? Entier, aurait-il bénéficié d'une tenue plus honorable ? Rien n'est moins sûr. Se retrouvant avec un film incomplet et donc forcément décousu, Wishman n'a rien trouvé de mieux que de coller une voix off envahissante censée permettre à l'hypothétique spectateur de comprendre ce que le film raconte ! On croit au début que cette voix n'est là que pour planter le décor et introduire le véritable sujet de A Night To Dismember mais non, car c'est finalement tout le long qu'elle couvrira (à tous points de vue) l'action. 

Face à un tel désastre, n'eut-il pas mieux valu abandonner le projet en l'état plutôt que de le monter de la sorte, parasitée par cette insupportable mélopée ? Et ce d'autant plus que cet objet filmique demeure parfaitement incompréhensible. Ajoutons à cela un budget évidemment anémique qui ferait passer une bobine de Andy Milligan pour une superproduction, des effets gore ridicules, une incapacité à distiller la moindre atmosphère même crapoteuse et vous obtenez une idée assez juste du degré de médiocrité de ce film que d'invétérés amateurs de Z essaient de faire passer pour un machin un peu culte. 

Seules les rares scènes de nudité avec l'actrice X Samantha Fox (qu'il ne faut bien sûr pas confondre avec la chanteuse !) parviennent à accrocher notre rétine, rappelant que Doris Wishman n'est jamais aussi bonne (?) que lorsqu'elle filme des nichons ! Nude On The Moon (1961) et évidemment Supernichons contre Mafia (1974) en témoignent. Comparés à A Night To Dismember, slasher pénible et interminable, ces deux "classiques" sont d'immortels chef-d'œuvre ! (vu le 22.04.2021) ⍖



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