Production italo-espagnole, 7 Ragazze Di Classe se présente comme une comédie érotique mais qui tète péniblement ses deux mamelles. L'humour s'y fait laborieux et l'érotisme, bien (trop) sage, se borne à quelques poitrines baladeuses et de rares triangles pubiens. A peine de quoi choquer une vieille fille ! Suivant les agissements d'une association de ravissantes malfaitrices, poignée de voleuses et séductrices qui plument avec leurs atou(r)s de riches bonshommes, le scénario ne réussit même pas à vraiment captiver, dénudé, qui plus est, de cette critique de la société inhérente au genre même en mode rigolo.
Pourtant, cette (fausse) sexy comédie n'est pas sans distiller un charme mineur, prouesse relative qu'elle doit à la fois à la mise en scène du vétéran Pedro Lazaga (dont c'est le dernier film), soulignée avec rythme par une bande-son par moments plus proche du polar que de la comédie (Fabio Frizzi oblige) et à son impeccable casting. Evidemment, nous n'avons d'yeux que pour son désirable plateau féminin, que dominent Janet Agren et surtout Nadiuska, épaulées par la revenante Rossana Podesta. Pourtant, de Alberto de Mendoza (un habitué du cinéma de genre des deux péninsules) à Giacomo Rossi Stuart (lui aussi) sans oublier Rafael Alonso et Enzo Cerusico, le côté mâle ne manque ni de sel ni de force.
A sa mesure, modeste, 7 Ragazze Di Classe résume bien l'inégalable saveur du bis européen même en déclin : touche sexy, forme décontractée et gueules familières... (vu le 19.04.2021) ⍖⍖
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