30 octobre 2021

KröniK | Krohm - Crown Of The Ancients (2002)




Petit EP (qui n’est en fait qu’une démo, la seconde après Slayer Of Lost Martyrs, réalisée initialement en 2000) d’une vingtaine de minutes seulement peut-être, mais joyau quand même, et sans doute ce que Numinas, mystérieux personnage qui anime fiévreusement tout seul comme un grand ce one man band, a jusqu’à présent fait de mieux. En trois titres, il réussit un des plus beaux hommages à Burzum qui nous ait été donné de savourer. Par rapport aux autres âmes damnés grimées américaines que sont Velvet Cacoon, Leviathan et Xasthur, Krohm apparaît comme le plus mélodique de la bande, à l’image de ces discrets arpèges de toute beauté qui résonnent dans la seconde partie de “ Veneria’s Call ”, quand bien même les accélérations furieuses ne sont pas pour lui déplaire (“ Psychic Pandemonium ”). Moins noir, plus accessible – le chant, bien dans la tradition, ne s’apparente pas toutefois à un écho funèbre lointain, pollué et inaudible, comme chez Xasthur par exemple -, en un mot, plus scandinave. Forgé autour de longues plages hypnotiques, lancinantes et maladives capable de plonger dans la froideur hivernale une ensoleillée journée d’été, réceptacle d’énergies négatives échappées de guitares qui bourdonnent et de nappes de claviers sinistres, pinceaux servant à peindre des paysages mortifères, cet art noir noue parfois plus d’un lien avec le funeral doom. La lenteur agonisante de ces trois titres en témoigne. On comprend pourquoi le groupe a été signé par Selbstmord, label culte monté par Kvarforth de Shining. Magnifique donc, mais de part sa durée, Crown Of The Ancients a évidemment un goût de trop peu. On attend de fait de pied ferme un véritable nouvel album. (07/12/07) ⍖⍖⍖

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