Diabolique. Méconnu du grand public, The Internecine Project (Crime à distance ou Le manipulateur pour la VHS française), réalisé par le tout aussi méconnu Ken Hughes (pourtant son Crowmell avec Richard Harris et Alec Guinness est brillant !), s'appuie sur un scénario redoutable. C'est son principal atout. Le film illustre ainsi un plan machiavélique dont toutes les pièces se trouvent peu à peu mises en place. La réalisation semble certes plutôt effacée mais elle ne trahit pour autant jamais la qualité du canevas. Le déroulement du plan, quasi muet, s'avère de fait parfaitement conduit, maintenant sans problème le suspense, aidé en cela par la partition efficace de Roy Budd (Quand les aigles attaquent, La loi du milieu). Et la chute finale, d'un délicieux cynisme, est vraiment à tomber par terre (sans jeu de mots). La morale est sauve. Si James Coburn, dans un rôle toutefois inhabituellement négatif, est parfait, n'en faisant pas de trop, fidèle à son jeu minimaliste et monolithique, se contentant de dérouler don charisme naturel, Harry Andrews offre une réjouissante composition d'indic misogyne, amoureux des chats et jouissant en étranglant la victime qui lui a été désignée, une femelle, bien entendu... (vu le 05.03.2021) ⍖⍖⍖
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