17 août 2021

CinéZone | Henry Levin - La jolie batelière (1953)




On l'oublie aujourd'hui mais Betty Grable fut une des plus grandes stars américaines des années 40, vedette de comédies musicales et surtout pin-up dont la célèbre photographie en maillot de bain a réchauffé le coeur des G.I.. Mais en 1953, lorsqu'elle tourne La jolie batelière, sa carrière est en déclin. Trois films suivront encore dont Comment épouser un millionnaire où, comme un passage (forcé) de flambeau, elle est éclipsée par Marilyn Monroe ! De fait, cette relecture musicale de The Farmer Takes Wife réalisée par Victor Fleming en 1935 avec Henry Fonda et lui-même adapté d'une pièce de théâtre, ne semble pas avoir rencontré un franc succès. Il faut dire que si la belle y évolue dans son élément, tel n'est pas le cas de Dale Robertson dont la virilité rugueuse sied mieux au western (Les bannis de la sierra) qu'à la comédie chantée tandis que Henry Levin, certes réalisateur à tout faire, se montre lui aussi plus à l'aise dans le western (Jicop le proscrit, Natchez), le fantastique (La fille du loup-garou) ou l'aventure julesvernesque qui lui inspire son travail le plus fameux (Voyage au centre de la terre). Le couple formé par Thelma Ritter et Eddie Foy Jr. rompt agréablement l'aimable platitude d'un film qui ne restera ainsi pas dans les mémoires. Mais grâce à son technicolor rutilant et à la blondeur rayonnante de Betty Grable, cette bluette n'en reste pas moins sympathique, divertissement charmant qui distille une gaieté enchanteresse. Quelques jolies chansons jalonnent cette histoire de ménage à trois gentiment désuète où la femme d'un marinier un peu rustre s'éprend d'un élégant fermier. (vu le 21.02.2021) ⍖⍖


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire