6 juin 2021

KröniK | Iced Earth - Alive In Athens (1999)




Toi le puceau. Oui toi qui vient d’avoir la Révélation de la parole divine. Toi qui vient de découvrir le metal et qui est encore vierge. Ecoute bien : Alive In Athens t’est destiné. Tu veux savoir ce qu’est le heavy metal ? Tu veux des zicos aux cheveux longs arborant fièrement leurs tatouages ? Tu veux un chanteur viril biberonné aux envolées façon Bruce Dickinson, Rob Halford ou Geoff Tate (les trois ténors, quoi !) ? Tu veux des titres à la fois mélodiques et rageurs, épiques ou urgents, qui font headbanger ta crinière naissante ou bien toucher ton cœur de guerrier boutonneux ? Tu veux des riffs de bûcherons qui fissurent les murs de ta chambre ? Tu veux ce qui se fait de mieux aujourd’hui en terme de musique qui fait peur aux grands-mères ? Alors cours t’acheter ce live de Iced Earth. Les Américains, longtemps groupe de seconde zone, ont réussi ce que peu parviennent à faire : proposer carrément un triple live qui jamais ne semble souffrir d’un excès de générosité. 



Comprendre, il n’y a aucun remplissage. 31 morceaux qui mettent tout le monde de d’accord, qui sont manière de synthèse de la geste de la terre glacée. “ Vengeance Is Mine ”, “ Melancholy ”, “ Dante’s Inferno ”, “ The Hunter ”, “ Travel In Stygian ”, “ A Question Of Heaven ”, “ Stormrider ”… N’en jetez plus car justement il n’y a rien, absolument rien à jeter sur ce Alive In Athens d’anthologie capturé devant une foule d’Helléniques déchaînés. Sans faire de bruit, à son rythme, Jon Schaffer, le capitaine au long cour du navire US, est parvenu à imposer son heavy classique mais toujours propulsé par une puissance de feu rare ; moderne sans lorgner vers le metal prog ou le dark, option défendue par Nevermore par exemple. Contre vents et marées, à une époque où le metal tenait pour beaucoup du gros mot honteux et ringard, à une époque où les héros d’hier ont vu leur lustre s’écailler (Iron Maiden, Judas Priest…) il a su faire de Iced Earth l’héritier de la tradition, le héraut des valeurs qui ont cimenté le genre. Son bébé récolte aujourd’hui les fruits de la persévérance. S’il ne fallait posséder qu’un seul et unique album de Iced Earth, Alive In Athens serait le bon choix. (2008) ⍖⍖⍖⍖


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