29 juin 2021

CinéZone | Jean Girault - Le permis de conduire (1974)




De Jean Girault, on se souvient avant tout de la série des Gendarmes (entre 1964 et 1982), des Grandes vacances (1967), de Jo (1971) ou de La soupe aux choux (1981). Mais, entre ces defunesteries, le réalisateur a troussé de nombreuses autres comédies, pas toujours très fines (Les Charlots font l'Espagne, Le concierge), parfois plus réussies. Tel est le cas du Permis de conduire qui a lancé au cinéma Louis Velle, élève du Conservatoire plus connu pour ses rôles au théâtre et à la télévision. Il s'agit d'une comédie enracinée dans la France des années 70 et notamment celle de la banlieue parisienne alors en pleine mutation urbaine. Le comédien campe  un banquier qui, suite à une promotion, doit tous les jours faire le trajet entre les Yvelines et la capitale, siège de son nouveau poste. Le train ne lui offrant pas la possibilité de réaliser ces aller-retours de façon satisfaisante (hilarante scène dans la gare avec Paul Préboist en employé de la SCNF récitant les horaires des trains), il doit se résoudre à passer son permis de conduire. Ce postulat sert de prétexte à un enchaînement de situations franchement cocasses et de quiproquos. Sans prétention peut-être, le film demeure un régal autant pour les nostalgiques de la France de cette époque que pour les amoureux de vieilles bagnoles dont il offre un véritable festival pour les mirettes (R5, R16, R12, Ford Taunus ou Consul, Peugeot 304, Simca 1000...). Le bouffeur de pellicules humoristiques françaises des années 70 goûtera par ailleurs une réjouissante affiche qui distribue des apparitions à toute une ribambelle de visages familiers, de Maurice Biraud à Daniel Prévost, de Robert Castel à Pierre Tornade, de Jacques Legras à Claude Chabrol en tenancier d'hôtel un brin vicelard. Autre atout, de charme celui-là, de cette aimable comédie, la présence d'actrices aux jolies minois (mais pas que), lesquelles l'épicent d'un côté gentiment sexy. Pascale Roberts, Chantal Nobel et Sandra Julien qui a hanté les bobines de Jean Rollin (Le frisson des vampires) ou de Max Pécas (Je suis une nymphomane), ne sont donc pas étrangères au plaisir simple que dégage ce Permis de conduire d'un autre temps...  (vu le 03.02.2021) ⍖⍖⍖



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