9 mai 2021

KröniK | Hydrogyn - Strip 'Em Blind Live ! (2008)




Nonobstant le plaisir réel de l’écouter qu’il ne manquera pas de susciter chez les auditeurs mâles, il est légitime de se demander à quoi sert ce live ? Alors que la plupart des groupes attendant souvent de longues années et une poignée de disques bien remplie pour en publier un, Hydrogyn, modeste combo de hard US qui rencontre très certainement davantage de succès (tout est relatif) sur le vieux continent que sur sa terre natale, vidange déjà un album de ce type avec uniquement un opus dans sa besace. Sans surprise donc, Strip’Em Blind Live ! ne peut qu’aligner la majorité des chansons composant le menu de Bombshell, auxquelles on a adjoint trois bonus dont deux extraits de la démo Best Served With Volume. Et comme les versions live sont quasi identiques (ce qui n’est pas déjà pas si mal, me direz-vous !) à leurs pendants capturés en studio, l’intérêt de cette sortie se révèle au final des plus limités. 


Malgré tout, groupe sympathique qui n’aurait certes sans doute jamais pu s’extraire de l’ornière de l’anonymat s’il ne présentait au poste de chanteuse une femme aussi bandante (il faut bien appeler un chat un chat) que la plantureuse Julie laquelle, sans déborder de charisme, s’en sort plutôt bien, Hydrogyn s’y entend pour composer des titres imparables, simples mais efficaces, accrocheurs et aisément mémorisables, de “ Blind ” à “ Ura-Kia Scream ”, de “ Vesper’s Song ” à “ Mutilated Mind ” et ses harmonies à la Maiden, sans oublier “ Look Away ”, qui vibre d’une rythmique de bûcheron ou “ Book Of Names ”. Le groupe n’a rien inventé mais pour chauffer une salle (ou bien les mecs), sa musique pas originale pour deux sous s’avère idéale. Ne pas lui en demander plus. Un live honnête donc mais qui ne s’imposait pas, mais alors vraiment pas du tout. Cette démarche qui consiste pour son label à capitaliser sur le vague buzz dont profite le groupe actuellement, est totalement contestable et risque surtout de desservir ce dernier qui serait bien inspiré de savoir rester à la place qui est la sienne pour le moment, celle de la seconde division, ce qui n’est pas un reproche en soi, seulement un fait. (21.05.08) ⍖⍖

 

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