Avant de signer les trucages du King Kong (1933) de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack, Willis O'Brien se fait la main avec des courts métrages. The Dinosaur And The Missing Link est non seulement l'un d'entre eux mais surtout le premier film d'animation en stop-motion, technique à laquelle le nom de O'Brien demeure associé. Bien que bricolé en 1915 (il ne sortira sur les écrans que deux ans plus tard), on est frappé, lors de son visionnage, par le réalisme de ces figurines animées image par image. Courte de six petites minutes, l'œuvre permet à son géniteur de donner libre court à sa passion pour les dinosaures et autres créatures fantastiques, ce qui ne l'empêche pas de livrer un spectacle chargé de poésie et d'humour. Il nous conte une sorte de ronde autour d'une jeune femme qui finira par choisir celui qu'elle croit avoir terrassé le singe (le chainon manquant) qui terrorise les gens alors que son champion n'a fait que s'attribuer ce qui revient au dinosaure ! Les anachronismes sont amusants et annoncent Les trois âges de Buster Keaton. (vu le 18.12.2020) ⍖⍖
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