Ni le nom de William Castle qui l'a réalisé et produit ni son titre, promesse de ces effrois pelliculés chers au metteur en scène, ni même son affiche annonciatrice elle aussi de meurtres sadiques, ne doivent vous égarer : 13 Frightened Girls ne distille aucun frisson, inoffensif divertissement d'espionnage qui pourrait porter la signature du studio Walt Disney ! On cherche en vain tout du long la marque la plus infime de l'auteur de La nuit de tous les mystères (1959), du Désosseur de cadavres (1959) ou de La meurtrière diabolique (1964). Seuls la scène qui se déroule dans la cuisine avec ses couteaux découpant une viande bien rouge et la vague inquiétude qui s'empare de la jeune Candice trahissent la paternité de William Castle. Mais c'est oublier que celui-ci a touché à de nombreux genres, aventures (La charge des lanciers), western (La bataille de Rogue River) et pas seulement à l'horreur ou au fantastique. Mais enfin, on s'interroge quand même pas moins sur la raison qui a pu le pousser à commettre cette comédie mâtinée d'espionnage, au demeurant agréable et charmante. Qualité que 13 Frigthened Girls tire avant tout de l'énergie mutine de Kathy Dunn qui évoque autant Mata-Hari qu'une mini Marilyn Monroe dont elle semble imiter les minauderies. Jolie blonde encore adolescente mais déjà femme, elle campe cette jeune fille avec un mélange de candeur et de perversité. Là réside finalement peut-être l'empreinte malicieuse de William Castle dont ce film aussi enlevé qu'invraisemblable, se laisse voir sans ennui. (vu le 22.11.2020) ⍖⍖
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