La vallée des rois, c'est toute une époque, celle, révolue, de ces petits films exotiques comme Hollywood savait en pondre à la chaîne durant les années 50, des films d'aventures sans prétention, rarement crédibles et convoquant tous les clichés ambulants, de l'aventurier à la fille du défunt chercheur en passant par le mari qui n'est pas ce qu'il a l'air d'être. Mais si l'on accepte tout cela, une oeuvre comme La vallée des rois offre un spectacle très plaisant, même si la vision de l'archéologie peut faire sourire, digne des meilleurs romans de gare. Ainsi, au milieu de vestiges étonnamment bien conservés, Robert Taylor parvient à déchiffrer des hiéroglyphes en dix secondes comme s'il lisait le journal ! Quel homme, ce Robert ! S'agit-il pour autant d'une si petite production ? La vallée des rois est tout de même réalisé par la M.G.M.. De plus Robert Taylor et Eleanor Parker sont alors des stars. Et Robert Surtees et Miklos Rozsa sont chacun dans leur domaine des maîtres de la photographie (pour le premier) et de la musique de film (pour le second). Certes, Robert Pirosh, qu'il ne faut pas confondre avec Robert Parrish, ne possède pas une stature de metteur en scène égale à celle que le matériau de Ma femme est une sorcière ou de Bastogne lui confèrent en tant que scénariste. Il est vrai qu'à côté des Mines du Roi Salomon, par exemple, La vallée des rois parait bien faiblard et s'il demeure encore aujourd'hui un agréable divertissement, c'est essentiellement à son tournage en décors naturels et son flamboyant couple de cinéma qu'il le doit. Le brun à la virilité tranquille et la rousse élégante sont à nouveau réunis après Le grand secret (1952) et avant L'aventure fantastique (1955). Et de toute façon, un film avec la belle Eleanor ne se refuse jamais ! (vu le 20.11.2020) ⍖⍖
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