Dans l'ombre de Bruce Lee pullulent très vite les apprentis dragons avec lesquels Jimmy Wang Yu pourrait se confondre. Pourtant, celui-ci triomphe bien avant son illustre concurrent, tout d'abord dans des films de sabre (Un seul bras les tua tous en 1967) puis dans un des premiers succès de la kungfusploitation, La vengeance du tigre (1970). Il ne tardera cependant pas à être éclipsé par un Bruce Lee plus charismatique et athlétique que lui. Un homme nommé tigre a d'ailleurs été proposé à l'acteur de Opération dragon qui le refuse. Espérant peut-être y trouver le moyen de se refaire une santé commerciale, Wang Yu récupère le rôle. Las, malgré Lo Wei aux manettes, lequel venait d'offrir à Bruce Lee (toujours lui) ses deux plus fameux films, Big Boss et La fureur de vaincre, A Man Called Tiger parfois également baptisé La revanche de Wang Yu n'est pas ce que le genre a livré de plus convaincant. La faute à un scénario sans grande consistance qui se contente de ruminer une classique histoire de vengeance dans le milieu de la pègre de Hong-Kong permettant de servir des scènes de castagne à profusion. Du coup, on ne s'ennuie pas un instant même si le plaisir se ramollit dès que ça bavarde un peu trop. Au final et nonobstant la sympathie ressentie pour Wang Yu, Un homme nommé tigre ne retient vraiment l'attention que pour sa bagarre dans un téléphérique et pour la baston finale, d'une sanglante brutalité. Une bonne petite pelloche, sèche et nerveuse dont il ne faut toutefois pas attendre autre chose et surtout pas un sommet du film de kung-fu ! (vu le 27.11.2020) ⍖⍖
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