Au début des années 70, les films de science-fiction, à travers des oeuvres telles que Soleil vert (1973) ou Silent Running (1972), se parent d'un nouveau thème, l'écologie. Avec son sujet tournant autour de la pollution et de la famine, Terre brûlée s'inscrit dans cette évolution. Mais le moins que l'on puisse dire est que ce long métrage ne fait pas vraiment dans la demi mesure. On y évoque la loi martiale, la solution finale, le retour à la sauvagerie... Par ses situations extrêmes et peu nuancées, le scénariste a eu la main un peu lourde, ce qui nuit quelque peu à la crédibilité de l'ensemble. Cependant, l'acteur-réalisateur Cornel Wilde livre un film pour le moins efficace dont la violence choqua lors de sa sortie dans les salles obscures (la scène du viol, très bien, l'attaque des motards, trop longue). C'est d'ailleurs dans ce type de séquences chocs que Wilde se montre réellement à son aise, trahissant son goût pour la cruauté et le sadisme déjà plus que perceptible dans La proie nue (1966) et Le sable était rouge (1967). On devine que les préoccupations écolos l'intéressent moins que l'action, utilisant cette crise environnementale pourtant ô combien prophétique comme un simple prétexte à offrir un spectacle brutal qui ne nous épargne même pas un accouchement en direct ! Peut-être esthétiquement trop marqué par son époque, Terre brûlée a toutefois moins bien vieilli que d'autres pellicules du même genre, comme Soleil vert par exemple, qui possède, grâce à un matériau plus fort et une mise en scène plus brillante, une autre force et atteint une autre dimension. (vu le 29.11.2020) ⍖⍖
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