Des best of de Deep Purple, il en existe des palettes entières. Toutefois, publiée en 1991, cette Anthology peut paraître alors comme un des plus complets, même s’il n’évite pas, EMI oblige, l’écueil habituel que l’on peut reprocher à ces rondelles, c’est-à-dire de réduire la carrière du géant britannique seulement à ses premières années, il est vrai, les meilleures, et largement, les trois derniers opus lâchés depuis la reformation de 1984, s’ils s’avèrent d’une qualité certaine (surtout Perfect Strangers), faisant quand même pale figure face à leurs glorieux prédécesseurs. Accompagnée d’un livret plutôt fourni et agrémentée de photos assez rares, cette compilation retrace pas à pas, d’une manière chronologique (pourquoi pas ?) la carrière du Pourpre profond, depuis ses débuts en 1968 jusqu’à son sabordement en 1976 ; soit au total 27 titres répartis sur deux cd.
Le choix entre les quatre incarnations est plutôt équilibré : 5 morceaux pour le Mark 1 (dont “ Hush ” et “ Wring That Neck ”), 12 pour le Mark 2 (forcément), 7 pour le Mark 3, tandis que l’ère Tommy Bolin se voit résumée en 3 chansons. Que du très connu donc, même si certains titres le sont un peu moins (“Smooth Dancer”, Sail Away”, “The Bird Has Flown”, “No One Came”…) et aucun inédit à l’horizon, mais quatre extraits live se sont tout de même glissés au milieu. Si les versions de “ Smoke On The Water ” et “ Mistreated ” issues respectivement du légendaire Made In Japan et du non moins fameux Made In Europe, n’ont rien de rares, celles de “ Strange Kind Of Woman ” (In Concert) et surtout “ Burn ”, tirée du Live In London de 1982, le sont un peu plus. En définitive, Antholoy constitue un très recommandable raccourci de la carrière pour le moins agitée, mais riches en classiques de Deep Purple. Néanmoins, les puristes lui préféreront très certainement le gargantuesque et essentiel coffret publié en 2002, Listen Learn Read On, qui fait le tour de la question en 6 disques ( ! ), et qui reste à ce jour, la synthèse définitive de l’œuvre du fondateur du hard rock. (2006) ⍖⍖⍖
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire