1000 Convicts And A Woman passe pour être une bobine de sexploitation un peu culte. Or il y a quand même un peu tromperie sur la marchandise. Et doublement. Primo, le film s'avère assez moyen, tournant à vide une intrigue répétitive dont les limites sautent vite aux pupilles. Secundo, le spectacle qu'il expose reste des plus chastes, plus taquin que sexy. L'érotisme se réduit le plus souvent aux tenues courtes de l'époque, rarement à une poitrine fugacement dénudée. Mais la mimi Alexandra Hay (Skidoo, Model Shop) n'a en fait pas besoin de se mettre à poil pour affoler les sens tant sa bouille coquine et son corps exsude le sexe par tous les pores. On aimerait affirmer que l'œuvre est transgressive en secouant les mœurs corsetées d'une Angleterre bucolique encore endormie et en osant montrer une blanche faire l'amour avec un noir mais la dite séquence, vite expédiée, ne possède pas la force de celle des 100 fusils que Tom Gries troussa deux ans plus tôt. Bref, 1000 Convicts And A Woman louche plus vers la comédie sexy italienne, la lourdeur potache en moins, que vers le pamphlet ou le portrait d'une société anglaise toujours coincée. Une fois habitués aux minauderies de la jeune fille qui ne trompent personne à part son père, on se rend compte que les meilleurs moments du films sont ceux où le ton se fait plus dur (l'agression par le maniaque sexuel) et le rythme plus alerte, rappelant que Ray Austin, outre quelques rares incursions au cinéma (Virgin Witch, House Of The Living Dead), a surtout réalisé des épisodes du Saint, des Professionnels ou de Chapeau melon et bottes de cuir (!), série à laquelle on pense alors dans ces moments là. Le charme moqueur - plus que le jeu - de la trop tôt disparue Alexandra Hay fait le reste. (vu le 20.10.2020) ⍖⍖
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