28 janvier 2021

CinéZone | Kazuhiko Yamaguchi - A Haunted Turkish Bathhouse (1975)




Dans les années 70, il n'y a pas que les Italiens qui n'avaient peur de rien, les Japonais n'ont alors rien à leur envier en matière de violence graphique et de perversions pelliculées. Défloration brutale sous la douche, avortement moyenâgeux, pratiques sexuelles bizarres et exécutions gore alimentent une bobine telle que A Haunted Turkish Bathhouse. Beaucoup d'outrances, dans le jeu des acteurs aussi, un fantôme vengeur qui suscite davantage le sourire que l'effroi mais Kazuhiko Yamaguchi signe un spectacle évidemment orgasmique, rythmé par une bande-son funky et tapissé de couleurs gothiques qui en font une sorte de version pinku des films d'horreur européens (Bava et consorts) tandis que la présence de ce chat noir qui semble veiller sur sa maîtresse assassinée puis emmurée renvoie bien sûr à l'oeuvre d'Edgar Poe et donc à Roger Corman et aux gialli. L'érotisme, sans tabou, y apparait exacerbé et nous ne sommes pas prêts d'oublier la fascinante et trouble beauté de Misa Ohara dont il s'agit malheureusement de la seule apparition à l'écran avec 13 Steps Of Maki : The Young Aristocrats, tourné la même année. Ni celle de Naomi Tani dont les cinéphiles amateurs de friponneries japonaises n'ignorent pas la filmographie quant à elle bien plus fournie. En définitive, A Haunted Turhish Bathhouse possède des relents tenace de film culte pour sa violence sans filtre et ses atours sexy. (vu le 31.10.2020) ⍖⍖⍖




 

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