10 novembre 2020

CinéZone | Henry Hathaway, Howard Hawks, Henry King, Henry Koster, Jean Negulesco - La sarabande des pantins (1952)




La sarabande des pantins, qu'il ne faut bien entendu pas confondre avec son homonyme signé Martin Scorsese, est un film à sketches, exercice peu visité par Hollywood, contrairement au cinéma européen et italien en particulier. Il a pour fil rouge l'auteur O. Henry (d'où son titre original : O. Henry's Full House), nom de plume de William Sidney Porter, dont sont adaptées cinq nouvelles. Cet écrivain demeure assez méconnu chez nous, tout comme ce long-métrage rarement (si ce n'est jamais) diffusé à la télévision. Au vu de son casting tant derrière que devant la caméra, on devine pourtant l'ambition de la Fox désireuse de rendre hommage à cet écrivain important du patrimoine américain. Le studio convoque pour ce faire la crème de ses comédiens, de grands réalisateurs tandis que, excusez du peu, l'immense John Steinbeck est chargé de présenter chaque saynète. A le voir, on ne comprend guère pourquoi ce film reste quasi invisible en France et ce d'autant plus quand on sait que Howard Hawks, Henry King et Henry Hathaway ont contribué à sa réalisation ! Certes inégaux (Le cadeau des rois mages, classique histoire de Noël chère aux Américains, parait par exemple un peu mièvre), ces récits se révèlent néanmoins tous agréables. A l'exception de La dernière feuille, qui réunit Anne Baxter et Jean Peters, et dont le ton grave voire poétique, tranche par rapport au reste du menu, l'ensemble se veut plutôt léger et humoristique. Les plus réussis sont aussi les plus drôles, qu'il s'agisse du Policier et du Motet que domine Charles Laughton en clochard (Marilyn Monroe y fait également une courte apparition) et de La rançon du chef rouge qui met en scène un cocasse duo composé de Fred Allen et Oscar Levant sous l'œil malin de Howard Hawks. Dans une veine policière, L'appel du clairon déçoit pourtant quelque peu, la faute à un Richard Widmark qui s'amuse (trop) à camper un psychopathe à la Tommy Udo (Le carrefour de la mort) qu'il pousse à  la limite de l'auto parodie, à l'image de son fameux rire de hyène dont il abuse et force le trait. Malgré le luxe de son affiche, La sarabande des pantins n'en demeure pas moins une curiosité.  (vu le 29.08.2020) ⍖⍖






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