Ah Debra Paget ! Jamais peut-être l'actrice n'a été aussi belle, aussi désirable que dans La princesse du Nil. Ne serait-ce que pour cette raison, il est fondamental (mais oui) de voir ce petit film d'aventures exotiques emballé avec un savoir-faire certain par le peu connu Harmon Jones (Panique dans la ville, Dix hommes pour l'enfer avec Richard Conte et Charles Bronson ne sont pas sans qualités). Debra Paget, plus présente que d'habitude et que l'on a donc tout le loisir d'admirer, y évolue dans une Egypte médiévale de pacotille (ça fait partie du charme), change de tenues affriolantes à chaque scène, se bat avec énergie et surtout, surtout, danse de sa façon si particulière , comme si demain ne devait pas exister. Les danses qu'elle exécute constituent les moments d'anthologie du film et annoncent déjà celles que l'actrice offrira cinq ans plus tard dans le fameux diptyque de Fritz Lang, Le tigre du Bengale / Le tombeau hindou.
La comédienne, qui exhale à chaque plan sa fascinante beauté, domine sans peine le reste de la distribution qui manque cruellement de charisme. Jeffrey Hunter possède certes une belle gueule mais il est un peu falot le garçon tandis que Michael Rennie balade son visage figé mais pas inintéressant durant tout le récit. Il faut noter que l'on peut apercevoir deux des troisièmes couteaux les plus utilisés du cinéma américain des années 50, Lee Van Cleef et Jack Elam (toujours eux). Bien sûr, La princesse du Nil n'a rien d'un chef d'oeuvre impérissable mais c'est un film sympathique, plaisant et bien mené, très représentatif enfin des films d'aventures exotiques qu'Hollywood usinait à cette époque malheureusement révolue. C'est de la série B mais de la grande série B et puis, il y a Debra Paget... (vu le 02.09.2020) ⍖⍖⍖
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire