Dans une veine proche de Sous les toits de Paris (1930) avec lequel il partage cette même vision d'un Paris à la fois poétique et néanmoins crapoteux, mais pas tout à fait sa réussite tant artistique que commerciale, 14 juillet se fixe dans un quartier populaire où la fête nationale bat son plein. Modeste fleuriste, Anna s'éprend de Jean, un chauffeur de taxi. Mais lorsqu'elle croit qu'il la trompe avec une ancienne amante, au surplus, fille de mauvaise vie, la déchéance s'abat sur nos deux héros, lui sombre dans la délinquance, elle descend encore d'une marche l'échelle sociale. Dans un Paris de studio, René Clair sait donner vie à ce quartier où des existences se croisent, le temps d'un bal, d'une soirée dans un restaurant, au pied d'immeubles vétustes.
21 octobre 2020
CinéZone | René Clair - 14 juillet (1933)
Etonnamment, pour ne pas dire miraculeusement, le film parait moins poussiéreux que ce que ses premières images laissent craindre grâce à une mise en scène brillante et un humour bon enfant (l'orchestre qui ne cesse de s'interrompre, les commères de concierges, le vieux riche excentrique) qui rendent attachant ces personnages gouailleurs et populos. Si Pola Illéry n'est guère convaincante, Annabella éclaire de sa blondeur ces rues pavées où se joue puis se dénoue, quoique sur un mode mineur, ce drame à consonance social cher au réalisateur. Et puis Paris aura toujours un peu les traits de ce quartier grouillant et joyeusement miteux croqué par Lazare Meerson et Alexandre Trauner. (vu le 13.08.20)
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