11 octobre 2020

Jesús Franco | The Devil Came From Akasava (1971)



A l'instar de nombre de ses collègues du Z, Jesus Franco n'est pas une question de raison mais de passion. Et ça l'est encore davantage à compter de la fin sixties où le "maître" se met à vidanger de la pelloche comme d'autres vont aux chiottes. Enfanté en 1971 comme une dizaine d'autres, The Devil Came From Akasava est ainsi un pur produit garanti 100 % Franco avec sa brochette de comédiens dont certains sont des habitués de la maison (Soledad Miranda, Howard Vernon et Paul Müller). C'est souvent filmé avec des moufles, les acteurs semblent constamment participer à un autre film et au bout de 20 minutes (au mieux), on se désintéresse de cette vague histoire de chercheur disparu. Mais les bandes de l'Espagnol échappent aux critères habituellement retenus pour juger un travail. Ainsi, on finit par être envoûté, à défaut d'être captivé, par ce petit film mouliné à la va-comme-je-te-pousse, aux effluves psychédéliques, libérées par une musique omniprésente (comme toujours avec le Jesus), franchement sympathiques. 



Mais le charme de The Devil Came From Akasava est ailleurs, plutôt du côté de l'incandescente Soledad Miranda, muse du réalisateur et qui est alors de toutes ses aventures. Même si elle donne moins de son corps - sublime - que dans d'autres perles telles que Eugenie de Sade ou Crimes dans l'extase, elle confère une puissance sexuelle hallucinante à ce métrage bordélique, quoique encore à peu près tenu en comparaison de ce qui suivra plus tard, époque où les oeuvres de Franco virent, au mieux dans l'expérimental, au pire dans le je-m'en-foustisme absolu. D'aucuns trouveront tout ça totalement abscons et ils ont sans doute raison. Pourtant, il y a une signature Jesus Franco et il est permis d'êtres sensible à celle-ci, comme le démontre ce Devil Came From Akasava, animé notamment par Horst "Derrick" Tapper. Une bon et décomplexé moment en perspective...Pour les fans seulement.  





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