Glory Annen, Norman J. Warren
Jouissant d'un petit culte que beaucoup jugent par ailleurs bien exagéré, Norman J. Warren met en boîte une poignée de films entre 1976 (Esclave de Satan) et 1987 (Réveillon sanglant), sans compter quelques bobines avant et après cette courte période d'activité. S'il s'est donc taillé un petit nom dans le cinéma de genre horrifique, l'âge d'or de l'épouvante british est pourtant révolu depuis longtemps à l'image du déclin de la Hammer et de la Amicus. Warren ne bénéficie alors que de budgets anémiques pour honorer ce filon avec une fidélité et une sincérité qui force la sympathie à défaut d'admiration. Mais finalement loin d'en pâtir, ses films jouent de ce manque de moyens, privilégiant l'atmosphère aux effets spéciaux. Il s'en dégage de fait une ambiance bien particulière, souvent étrange, à l"image de Prey bêtement traduit en français par Le zombie venu d'ailleurs alors qu'il n'est point question d'un mort-vivant mais d'un extraterrestre !
Aux frissons graphiques et gothiques, le réalisateur préfère planter sa caméra dans la tranquillité bucolique de la campagne anglaise, décor d'un huis-clos entre un couple de lesbiennes et cet alien qui agira comme un catalyseur pour les deux jeunes femmes dont la relation volera en éclat à cause de cette intrusion dans leur intimité. Peu de gore, si ce n'est à la fin du récit mais plutôt un drame psychologique au climat pesant et sexuel mais encombré par des acteurs peu convaincants (les filles sombrent peu à peu dans une totale hystérie) et parfois embarrassé par le ridicule comme lors de cette scène où Anders est grimé comme un travelo. (vu le 13.07.2020) ⍖⍖
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