Burgess Meredith, Jim Kelly, Joe Don Baker, Robert Clouse
Le faucon maltais à la sauce soja, tel semble être le programme proposé par Les 7 aiguilles d'or, titre destiné à l'exploitation en VHS de L'aventurière de Hong-Kong. Après le triomphe de Opération Dragon (1973), Robert Clouse et le producteur Fred Weintraub remettent le couvert en coulant à nouveau la kungfusploitation dans le film d'aventures à l'américaine. Mais Bruce Lee n'est plus là. De fait, Golden Needles décevra sans aucun doute ceux qui espéraient trouver en lui un de ses succédanés. A sa place, on a le droit à Joe Don Baker dont le physique épais sinon bedonnant ne lui permet pas de donner des coups de savate. Ce qui ne l'empêche pas de casser du Chinois tout du long. Reste que la présence de ce comédien chéri par les consommateurs de bobines généreuses en douilles (Echec à l'organisation, Justice sauvage, Tuez Charley Varrick...) promettait davantage que cette action mollement emballée par un Robert Clouse un peu trop désinvolte.
Côté karaté, on peut cependant compter sur Jim Kelly dont le rôle, vite sacrifié, semble toutefois avoir été artificiellement greffé à un récit par ailleurs embrouillé. Plus intéressant demeure le personnage campé par Elizabeth Ashley et ce, en dépit de dialogues parfois ridicules et de situations qui ne le sont pas moins. Malgré ses nombreux défauts, Les 7 aiguilles d'or s'avère pourtant sympathique. Il ne manque par de nerfs ni de violence (le massacre au lance-flamme) et la longue course-poursuite finale comme un clin d'oeil au cinéma muet de Buster Keaton, vaut son pesant de nouilles. Louchant davantage vers l'aventure échevelée que vers le kung-fu donc, Golden Needles tire justement son charme mineur de son caractère bordélique et bédéesque. Et puis n'oublions pas la partition de Lalo Schifrin reconnaissable entre mille. De toute façon, il ne faut jamais bouder notre plaisir avec une production des années 70 même foutraque... (vu le 07.06.2020) ⍖⍖
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