Habillé d'une pochette aussi réussie qu'intrigante, "Ghosts Of The Past" abrite un blues rock qui semble s'être échappé d'une faille temporelle, comme une relique oubliée que viendraient de déterrer des archéologues. Mais une datation au carbone 14 indique pourtant un enregistrement en 2019 et non pas quatre (voire) cinq décennies en arrière !
En fait, The Dues compte parmi ces jeunes pousses biberonnés au rock antédiluvien qui, plutôt que de vivre dans leur temps, préfèrent voyager à travers celui-ci justement. Nous les comprenons aisément. Des sixties et des seventies, ces trois Suisses retiennent une énergie teigneuse ('Sails of Misery') et une simplicité qui font mouche tout du long de cette troisième galette survenant trois ans après "Thief Of The Time" et deux après le remarqué "Time Machine". Toujours cette histoire de temps. Anachronique peut-être, nostalgique sans aucun doute, The Dues se fait avant tout plaisir, le groove chevillé au corps.
En fait, The Dues compte parmi ces jeunes pousses biberonnés au rock antédiluvien qui, plutôt que de vivre dans leur temps, préfèrent voyager à travers celui-ci justement. Nous les comprenons aisément. Des sixties et des seventies, ces trois Suisses retiennent une énergie teigneuse ('Sails of Misery') et une simplicité qui font mouche tout du long de cette troisième galette survenant trois ans après "Thief Of The Time" et deux après le remarqué "Time Machine". Toujours cette histoire de temps. Anachronique peut-être, nostalgique sans aucun doute, The Dues se fait avant tout plaisir, le groove chevillé au corps.
Sa forme dénudée de power trio mâtiné de jam band façon Cream ou Mountain, lui assure une accroche authentique sans afféterie. Il en résulte une poignée de chansons courtes pour la plupart, exception (bien) faite du terminal 'Ley Lines' qui étale presque sept minutes aventureuses dont la guitare aérienne tutoie des cieux progressifs dans une brèche gorgée de feeling, avant une conclusion qui renoue avec le ton bagarreur qui secoue l'ensemble de l'album. Remuant, le menu de "Ghost Of The Past" transpire d'une vitalité contagieuse dont une rythmique gourmande ouvre les vannes avec largesse cependant que la six-cordes du chanteur Pablo Jucker dégouline de wah-wah et autres effets enfumés ('Something For My Mind'), pilotant ces pistes vitaminées, parfois grassouillettes pour ne pas dire heavy ('Under The Sea', 'Love') mais le plus souvent endiablées ('Elements Of Doubt', 'La Realidad').
Sans être indispensable car quelque peu paralysé par un chant un peu juste dans un registre qui n'est pas sans évoquer le rocailleux Leslie West, "Ghosts Of The Past" n'en demeure pas moins une cuvée rafraîchissante dont la modestie est appréciable. The Dues honore comme toujours les fantômes du passé, sans prise de tête mais avec une énergie aussi communicative que salvatrice. (12.04.2020) ⍖⍖⍖
Sans être indispensable car quelque peu paralysé par un chant un peu juste dans un registre qui n'est pas sans évoquer le rocailleux Leslie West, "Ghosts Of The Past" n'en demeure pas moins une cuvée rafraîchissante dont la modestie est appréciable. The Dues honore comme toujours les fantômes du passé, sans prise de tête mais avec une énergie aussi communicative que salvatrice. (12.04.2020) ⍖⍖⍖
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