Joe d'Amato
Egalement exploité sous les titres de Esclave des sens ou Hot Afternoon, 11 Days 11 Nights Part 3 n'a en réalité aucun rapport avec les deux premiers films de ce qui ne saurait donc être considéré comme une trilogie, seul un morne érotisme liant en définitive les trois parties. Mais si ses deux prédécesseurs pouvaient au moins compter sur la beauté fulgurante de Jessica Moore pour maintenir éveiller un public que la présence de Joe d'Amato aux manettes a pu ferrer, espérant y déceler sa patte malsaine ou torride, ce troisième volet compte parmi ce que le réalisateur à usiner de pire.
A partir de la seconde moitié des années 80, l'Italien va se spécialiser dan le cul soit érotique soit carrément porno. Et encore une fois, ce 11 Days 11 Nights 3 confirme que le hard pur jus lui sied davantage que ces bobines troussées à la va-vite sans idées et sans cinéma de dedans, taillées pour les secondes parties de RTL9 ou les lointaines soirées coquines de M6. Les acteurs (?) sont inexistants, l'esthétisme déjà fané à l'époque et même les scènes de sexe sont filmées en mode pilotage automatique, un comble de la part de d'Amato que seuls un voyeurisme cruel et l'ambiance moite de la Nouvelle-Orléans trahissent vaguement la présence derrière la caméra. Bref, pour jouir du talent du regretté Joe, mieux vaut plonger dans la barbaque de ses pellicules gore des années 70, dans ces Black Emanuelle ou s'enfoncer dans la fente de ses films X qui font au moins le zizi tout dur, contrairement à ces languissantes productions érotiques... (vu le 02.06.2020) ⍖
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